Réussites, défaites, entrainements, compétitions… Le parcours d’un sportif est jalonné de moments qui vont le faire ressentir différentes émotions, comme la joie, la colère, le stress, la déception, l’anxiété… Alors, comment les gérer afin qu’ils ne soient pas un obstacle dans l’accomplissement de leur performance. L’une des solutions peut se trouver dans la sophrologie.
À Bordeaux, dans le quartier de la Bastide, Céline André, sophrologue, accompagne des sportifs amateurs et de niveau national. « Pourtant, au début, ceux qui viennent me voir ne savent pas comment la sophrologie peut les aider. Dans le sport, cette discipline a été développée en 1967 par le docteur Raymond Abrezol. Il a alors adapté la sophrologie pour les sportifs de haut niveau d’une équipe de ski alpin. C’est donc quelque chose qui est assez récent et qui s’est fait connaître, notamment, à travers des sportifs. Le premier à en avoir parlé, c’est Yannick Noah », explique-t-elle.
Les outils
Lors d’un temps d’échange, la sophrologue va s’intéresser à la problématique du sportif et expliquer en quoi cette méthode va pouvoir l’aider. Elle raconte qu’ils viennent souvent la voir avec le stress, la peur de ne plus performer quand ils changent de niveau, de ne plus y arriver. Elle reçoit des sportifs de différentes disciplines individuelles et collectives : le karaté, le foot, le basket, le twirling bâton. « Je m’adapte. Je leur prodigue des conseils sur comment se mettre en condition avant et pendant la compétition grâce à des techniques de respiration associées à des mots, des pensées. Il y a aussi de la visualisation. C’est de la préparation mentale. C’est aussi utile en amont pour décomposer un geste précis qu’on ne maitrise pas et le reproduire en conditions réelles. Puis, il y a les gestes « signal » pour réenclencher un aspect de bien-être, de concentration, de confiance. »
Ressentir
Ces quelques outils que partage Céline André sont à mettre en place dans une routine, afin que leurs effets soient bénéfiques. Pour cela, il est aussi important que les sportifs accueillent et ressentent leurs émotions. En bref, qu’ils soient à l’écoute de leur corps et de leur esprit.
Mais quand celui-ci peut faire défaut comme en cas « d’enchainement d’échecs. Je constate que parmi les personnes que j’accompagne, il y a un processus de peur de l’échec. L’objectif est de réussir à leur donner des outils pour sortir de cette boucle négative et les remettre dans le jeu, dans la concentration, la motivation. De les encourager à être dans l’instant présent et ainsi relancer leurs capacités. »