Après un an et demi de préparation, l’exposition sur les sneakers a fait son entrée au Musée de l’Homme à Paris. Elle est visible jusqu’au 25 juillet 2022.
Elle a été préparée autour d'« un angle anthropologique, sur l'histoire des sneakers, pour comprendre pourquoi c’est un phénomène, pourquoi tout le monde en porte, tout le temps et à tout âge », explique Noémie Verstraete, commissaire de l'exposition. L’exposition retrace donc l’histoire de cet accessoire incontournable de notre garde-de-robe.
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On y apprend que les premières paires de baskets ont vu le jour il y a un siècle, il s’agit des Keds et des Converses. Leur utilisation première était essentiellement dans le sport, notamment au tennis où les joueurs sont passés des espadrilles, donc des semelles en corde à leurs pieds, au caoutchouc, une matière associée à la basket. « Ça a été une révolution », souligne la commissaire d’exposition.
Puis, peu à peu, les sneakers ont dépassé le cadre sportif pour être portées quotidiennement. Les raisons de ce basculement sont nombreuses, selon Noémie Verstraete : « Il y a eu une diffusion des terrains de sport à la rue via le mouvement hip-hop, dans les années 80. À la base, les sneakers sont beaucoup portées par les basketteurs et les rappeurs. Elles font d'ailleurs leur apparition médiatique grâce à ces derniers. Comme ils sont les idoles des jeunes aux États-Unis puis en Europe, ils leur ont donné envie, à eux aussi, de porter des baskets dans la rue. C’est là qu’on voit l’émergence d’une culture sneaker. C’est un marqueur identitaire et culturel important. »
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Si, auparavant, les sneakers étaient assimilées à la culture urbaine, aujourd’hui elle sont portée par un large public, peu importe la catégorie sociale, professionnelle, car elles sont très appréciées pour leur confort leur esthétique.
D’ailleurs, pour certains, les sneakers sont considérées comme des objets d’exception. Par exemple, la maison d'enchères Sotheby's a vendu les plus chères sneakers de l'histoire, les Nike Air Yeezy 1 du rappeur Kanye West, à 1,8 million de dollars. « Il y a aussi ce phénomène de désirs. C'est devenu un objet de mode et de marketing, avec des éditions très limitées. C’est une bourse aux sneakers », analyse la commissaire d’exposition.
Pendant vos déambulations, vous aurez accès à 70 paires des sneakers, qui sont des dons et prêts. Parmi elles, des Stan Smith dédicacées par Stan Smith.
