Le point de départ de ce projet est une histoire de famille. Au moment des faits, Alix, le petit garçon de Stéphanie Gâteau, est âgé de 6 ans. Il rêve d’aller, comme tous les garçons de son âge, au marché de Noël avec sa mère. Mais entre les graviers, les poubelles, les trottoirs et les voitures mal garées, l’enfant rencontre de grandes difficultés à pousser sa mère dans son fauteuil roulant.
“Pour me déplacer en fauteuil, j’utilise toujours l’application Waze. Au milieu de ce marché, mon fils m’a alors dit cette phrase : c’est simple, maman, il suffit de faire un Waze pour les personnes en fauteuil roulant. À la place des gendarmes, on met les obstacles et les poubelles”, raconte avec humour Stéphanie Gâteau. Les mots de l’enfant feront donc germer une idée dans la tête de Stéphanie Gâteau. C’est le début de Handiroad.
De l’idée à la start-up
L’ambition de Handiroad est simple : rendre le monde accessible à tous. “Chacun a pu se rendre compte, pendant le confinement, à quel point l’absence de mobilité et l’isolement étaient compliqués à vivre”, raconte l’entrepreneuse. Aujourd’hui, elle estime qu’une personne sur deux peut être touchée par le handicap de manière ponctuelle ou définitive tout au long de sa vie. “La cible de Handiroad représente plus de 25 millions de personnes en France. Trois fois l’Île-de-France !”, image-t-elle avec humour.
Ce chiffre comprend les personnes à mobilité réduite, les personnes en situation de handicap, mais aussi les personnes âgées, les personnes malades, ainsi que les parents avec une poussette. Ce chiffre comprend également les aidants de ces personnes et, enfin, les enfants et adolescents vivant avec un parent en situation de handicap. Ces derniers n’entrent pas dans les statistiques d’aidants.
Les mots d’ordre de cette application : mobilité, accessibilité et sécurité. L’application est actuellement en développement. Accompagnée par ses équipes, l’entrepreneuse ambitionne de sortir une première version d’ici 2025.