Consultant en transition écologique, un métier qui décolle

Associations, collectivités, entreprises cherchent de plus en plus à amorcer une transition écologique et mettre en place des solutions. Elles se tournent alors vers des experts, comme Tom Bobst.

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Tom Bobst, consultant en transition écologique

Tom Bobst, consultant en transition écologique

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Tom Bobst : un processus personnalisé

Tom Bobst : un processus personnalisé

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Tom Bobst : un métier passion

Tom Bobst : un métier passion

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Le métier de consultant en transition écologique s’est démultiplié ces derniers 5 à 10 ans, mais il n’est pourtant pas si récent. Des cabinets de conseils spécialisés et des ONG proposent depuis des dizaines d’années des solutions pour ceux qui voulaient bien se pencher sur la question de la réduction d’impact. Mais la profession a amorcé un nouveau virage, soutenu par de nouvelles normes gouvernementales… ou la volonté de faire des économies et de donner une belle image.

C’est là que Tom Bobst et ses pairs interviennent. “Il faut d’abord passer par une phase d’analyse”, explique-t-il. “S’ensuivent des recommandations personnalisées, puis une troisième phase, la plus importante, qui consiste à mettre en œuvre des solutions. On peut penser aux déchets, à l’électricité, à l’eau, à la mobilité, tout est bon pour réduire son empreinte. On peut mettre des pommeaux de douche hydroéconomiques qui divisent par deux la consommation d’eau sans perte de confort, des capteurs électriques qui permettent de mesurer notre consommation, des technologiques qui réduisent automatiquement la consommation de chauffage ou d’électricité. Sans oublier le vélo, qui représente LE super moyen de mobilité, mais aussi les transports en commun comme le train, 50 à 100 moins émetteur que l’avion en fonction des itinéraires.

“Et très souvent, dans ce métier, on se rend compte que les solutions sont très simples, et qu’on les connait depuis la nuit des temps. Donc, il faut revenir à des choses basiques. Il n’y a pas d’unique solution. Elles sont à adapter en fonction des besoins, de la localisation”.

Animé par la sobriété heureuse

Trois raisons font toquer les professionnels à la porte de Tom Bobst. Certains clients viennent par conviction écologique. “Ce n’est pas le plus fréquent, mais de temps en temps cela arrive”. Ensuite, et c’est là la raison qui motive le plus, celle des économies financières. Enfin, il y a l’image et la législation, “c’est-à-dire que l’on voit petit à petit des lois émerger qui obligent les structures, les villes, les entreprises, à se mettre aux normes. C’est en corrélation avec l’image et la marque employeur, donc on va chercher des experts pour se mettre aux normes de la tendance écologique”. 

On peut encore entrer dans ces métiers par la petite porte, en s’étant formé presque tout seul, en validant une formation qualifiante. Tom Bobst, lui, a obtenu un Master en management, droit et ingénierie de l’environnement à l’Institut supérieur de l’environnement. “Ce sont des métiers qui s’apprennent quasiment en autodidacte. On a la chance d’avoir énormément de conférences, webinaires, mooks, livres, podcasts, interviews au sujet de la réduction d’impact, donc il est assez facile de s’autoformer. Il y a différentes façons de se professionnaliser, mais pas de vérité unique, parce que ce sont des métiers qui se réinventent de jour en jour, donc on peut l’apprendre un peu partout avec de l’envie et de la passion”.  

La passion et la vocation ne sont pas ce qui manque à Tom Bobst. “On vit le métier, les accompagnements, les formations parce qu’on est animés par la sobriété heureuse, la réduction d’impact, le “faire moins”, le “faire mieux”, à l’inverse du “toujours plus” de la vision capitalistique”.

Sauver l’homme sur la planète

“C’est notre rôle de former, de sensibiliser et de faire comprendre qu’on n’a pas d’autre choix que de tendre vers ça. Et c’est tous ensemble qu’on réussira cette transition écologique pour, non pas sauver la planète, mais l’homme sur la planète, sauver l’humanité. C’est l’ensemble des personnes et des structures de nos sociétés qui sont concernées. Une personne peut sensibiliser 10 personnes, une entreprise peut faire changer les règles de l’État, l’État peut faire changer les lois et faire bouger la population donc c’est tous ensemble qu’on doit tendre vers cette transition écologique”. 

Tom Bobst a créé Viwable, structure pour laquelle il est consultant indépendant, et où il accompagne des projets à impact, mène des formations et des sensibilisations, via des ateliers comme le Climate Workout. 

Il a aussi créé H2O Care qui achète, revend et met en place le système Hydraloop de recyclage d’eau, dans lequel on récupère l’eau de notre douche pour pouvoir la renvoyer dans nos toilettes, et ainsi éviter de faire nos besoins dans de l’eau potable. 

Ce contenu audio a été diffusé le 05 septembre 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan