Bordeaux : au restaurant La Belle Saison, le bio c’est la base

Le restaurant bordelais La Belle Saison propose une offre culinaire majoritairement bio. Mais sa directrice Prescillia Ferrant est surtout adepte du local.

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Prescillia Ferrant : un engagement en faveur du local

Prescillia Ferrant : un engagement en faveur du local

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La Belle Saison : un restaurant bio ET local

La Belle Saison : un restaurant bio ET local

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Prescillia Ferrant prend la direction d’un resto bio

Prescillia Ferrant prend la direction d’un resto bio

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Prescillia Ferrant a pris, cette année, la direction de La Belle Saison à Bordeaux, un restaurant sur les bords de Garonne qui fait la part belle aux produits bio et locaux.

« Le bio, c’est la base. Dans nos plats, tout est bio et si ce n’est pas bio, c’est local », explique Prescillia Ferrant. 

Bio, oui mais…

Convaincue des bienfaits des produits bio pour la santé, elle est toutefois partagée en tant que citoyenne et gestionnaire d’un restaurant. « Est-ce que le bio est forcément bon pour notre planète ? Est-ce vraiment bon pour nous d’aller chercher un produit à l’autre bout de la planète ? Le bio, c’est bien, c’est bon pour notre corps. Mais faisons en sorte de faire attention à notre planète en priorité. Le bio, c’est aussi plus cher, donc ce n’est pas toujours évident de trouver le juste milieu entre notre prix d’achat et le prix de vente. Faire une planche de charcuterie bio est, par exemple, assez complexe. Nous avons la chance d’avoir des producteurs de charcuterie exceptionnelle en Nouvelle-Aquitaine. Avec le temps, nous arriverons à faire les deux : bio et local. C’est l’objectif ! »

Une culture du local

Elle-même privilégie, à titre personnel, plutôt le local. « J’ai vécu en Afrique pendant 10 ans et on n’y consomme que local. Il n’y a pas la possibilité de faire autrement, sinon c’est extrêmement cher. J’ai aussi vécu sur la Côte d’Azur, en Provence où j’allais au marché tous les week-ends. Je pense que ce sont des plaisirs. Mon père, restaurateur, m’a inculqué ce plaisir de manger des produits de saison et locaux. J’ai aussi une sœur qui a 20 ans et avec qui j’ai vingt ans d’écart, qui est très engagée en faveur de la protection de la planète. Je pense qu’elle a un impact, forcément. » 

Soutenir la filière 

Prescillia Ferrant reconnaît sentir la difficulté que vit le secteur bio. « Beaucoup de fournisseurs ont souffert avec les intempéries cette année. Le meilleur moyen de les soutenir est de faire avec ce qu’ils nous proposent. Nous aurons peut-être moins de choix de légumes cette année, mais nous les soutenons pour faire en sorte qu’ils puissent tenir l’année prochaine. »

Agence de communication Perpignan