Le plastique est l’un des principaux fléaux environnementaux de notre époque. Sa production mondiale est passée, selon l’Ademe qui s’appuie sur les chiffres de PlasticsEurope, de 1,5 million de tonnes en 1950 à 368 millions en 2019. Ce chiffre devrait doubler d’ici à 2040. Il pollue les océans, les sols et les organismes vivants. Il met des centaines d’années à se dégrader et libère des substances toxiques.
Face à ce problème, de nombreuses alternatives écologiques sont recherchées. L’une d’elles vient d’Ouzbékistan, où des chercheurs ont mis au point un emballage naturel à base de courge. Mais pas n’importe quelle courge : la calebasse ou lagenaria.
Cette courge est cultivée depuis des millénaires en Asie centrale, en Amérique du Sud et en Afrique. Elle présente de nombreux avantages : elle est comestible, riche en fibres et en vitamines, résistante aux maladies et aux insectes. Mais ce n’est pas tout : elle peut aussi servir de matériau pour fabriquer des louches, des bols, des saladiers. Elle sert aussi de tirelire pour les vendeurs du marché, d’encrier, de contenant pour les cosmétiques et pour boire car sa forme ressemble à une gourde. La calebasse est également utilisée pour la fabrication d’instruments à cordes et comme emballage biodégradable.
L’idée ne date pas d’hier, mais reprise et remise au goût du jour. En collaboration avec l’agence Synthesis, l’entreprise Zërna a décidé de remplacer les emballages en plastique des fruits secs qu’elle vend, par des lagenarias séchées, respectueuses de l’environnement et qui peuvent se décomposer naturellement en un an seulement. Ce légume séché fait également preuve d’une grande résistance. Il peut transporter de nombreuses choses, à l’abri de l’humidité et à la lumière.