Nous passons les portes de l’école à 9h45. La cour de récréation est remplie d’enfants. Nous la traversons pour monter dans les classes. La sonnerie retentit et une trentaine d’enfants passe les portes de la salle de classe. Aujourd’hui, le Yalla Tour fait escale à Paris dans le 7ème arrondissement, à l’école primaire La Rochefoucauld.
Des ateliers de sensibilisation adaptés à l’âge des élèves
Pendant une heure et demie, Plume Praux sensibilise les élèves au harcèlement et aux signes qui alertent, devant une classe participative et attentive. « Les questions de harcèlement sont bien comprises par les élèves, mais ils ont parfois du mal à se les approprier », explique la chargée de mission sensibilisation de l’association ASMAE. En diffusant des illustrations, elle permet aux élèves d’identifier les situations de harcèlement et de comprendre la responsabilité des différents rôles impliqués dans ces dernières. Au-delà des harceleurs, il y a les assistants, qui peuvent filmer une scène ou les témoins qui parfois se taisent. Progressivement, les langues se délient. À la question « qui a déjà vécu une situation de harcèlement », la moitié des élèves lèvent la main. Ils ont entre 7 et 9 ans.
Des outils pour évaluer chaque situation
À la fin de chaque séance, l’association ASMAE offre aux élèves un harcèlometre. « Ça ressemble à une règle graduée qui varie du vert au rouge. Dans cette règle, il y a des messages qui décrivent les relations que les enfants peuvent avoir avec leurs pairs », souligne Plume. En fonction de la position des messages sur la règle colorée, les enfants peuvent savoir s’ils sont dans des relations respectueuses ou non. Un numéro gratuit et unique existe également, le 3018. Il est dédié aux jeunes victimes de harcèlement et de violences numériques. Au total, l’association devrait sensibiliser des milliers d’enfants ce mois-ci.
