Depuis le 6 novembre et jusqu’au 15 décembre 2023, l’association Asmae, fondée par Sœur Emmanuelle, organise son Yalla Tour. De Lille à Marseille ou Rouen, les élèves de primaire, collège et lycée, sont invités à parler du harcèlement scolaire. Pour cela, des jeunes en service civique ont rendez-vous dans 27 classes de France à la rencontre de 5 000 élèves.
« Toute l’année, nous intervenons auprès d’établissement d’Île-de-France et cette année particulièrement, nous remarquons que le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement deviennent de moins en moins tabous. Les élèves savent le définir, mais ont encore besoin de comprendre que plusieurs rôles peuvent provoquer le harcèlement », explique Lynda Lourdessamy, chargée du projet Yalla Tour. L’association insiste sur ce point : il n’y a pas que le harceleur qui provoque la situation du harcèlement. Un harcèlomètre a par ailleurs été conçu par Asmae pour évaluer chaque situation.
Comment prévenir le harcèlement scolaire ?
L’établissement scolaire peut agir en amont pour prévenir le harcèlement. « Il est possible d’organiser des ateliers de groupe, des temps de parole, des boîtes à mots au sein de la classe, des activités sportives en collaboration, puisqu’on sait que le sport est un levier exceptionnel pour le vivre ensemble », suggère la chargée de projet.
Tout le monde a un rôle, les parents peuvent agir également. Lynda Lourdessamy le rappelle, les réseaux sociaux sont interdits aux enfants de moins de 13 ans. Pour éviter tout débordement, les parents ne doivent pas hésiter à garder un œil actif sur ce que poste l’enfant. Un changement de comportement peut être le signe que quelque chose cloche. Il faut maintenir le dialogue pour que l’enfant n’hésite pas à se confier, s’il en ressent le besoin.
Le 30 20 est un numéro national et gratuit si vous êtes victime ou témoin de harcèlement. Quant à lui, le 30 18 est un numéro d’écoute destiné aux jeunes victimes et /ou aux témoins de cyberharcèlement et de toutes formes de violences sur internet.