À quai au port de La Rochelle pour l’hivernage, le voilier le Scylla, de 28 m de long et plus de 6 m de largeur, s’est déchargé de ses occupants. En effet, de mars à octobre, le deuxième bateau de l’association de lutte contre la pollution plastique, Wings of the Ocean, a accueilli une trentaine de bénévoles. Ils sont venus à tour de rôle pour une durée minimum d’un mois. Ces derniers ont fait de la sensibilisation auprès du public et réalisé des ramassages de déchets sauvages sur le littoral Atlantique. Au total, la structure associative a six missions sur les eaux, à vélo et à pied. Celle-ci, itinérante, est la mission de dépollution « le Scylla ».
La dépollution, un acte en plusieurs étapes
« Ce qui est important pour nous, c’est de parler de la dépollution comme un acte complet qui se produit en plusieurs étapes », explique Julie, chargée de projet pour cette mission. « Ce n’est pas simplement collecter les déchets. À mon sens, la plus-value chez Wings of the Ocean, c’est qu’on caractérise les déchets sauvages. L’idée est qu’une fois qu’on les a ramassés, on les jette sur une grosse bâche. On les classe par catégories : bois, fer, etc. Ensuite, on les pèse, on les compte pour ce qui est comptable. »
Ces informations sur la pollution de zones spécifiques sont renseignées dans une base de données portée par l’association MerTerre. Ce sourçage permet de se rendre compte du type de déchets que l’on retrouve le plus souvent à certains endroits, pour agir en conséquence. « C’est utile aux collectivités territoriales, aux entreprises, aux industriels ». Résultat, après 73 ramassages réalisés, plus de deux tonnes de déchets ont été récoltées, dont 95% sont des mégots.
Sensibiliser un large public
Lors de leurs escales, les bénévoles ont pu aussi compter sur la mobilisation de citoyens et d’organisations partenaires. Il faut savoir que l’association de protection des océans, en plus des collectes, mène différentes actions de sensibilisation. Elle se rend sur les marchés, dans les festivals, auprès des scolaires. Elle ouvre à la visite son voilier, qui fait à la fois office de mode de déplacement et de lieu de vie, où l’alimentation est végétarienne. Les produits proviennent d’invendus du marché et de magasins vrac. Les volontaires en profitent pour parler de la pollution plastique, mais aussi des solutions qui existent pour avoir un mode de consommation davantage en cohérence avec la préservation de la planète.
Pour pouvoir rencontrer les bénévoles de la mission Scylla et le voilier, rendez-vous en mars 2024.