Le 6 juillet 2023, deux tristes records ont été battus. Celui de la température planétaire la plus chaude jamais enregistrée. Et celui du nombre de vols commerciaux simultanés. Ce jour-là, quelque 134 000 vols ont été opérés dans le monde, soit plusieurs dizaines de millions de passagers dans les airs. L’avion, prouesse technologique permettant de parcourir de longues distances, reste un mode de transport ultra-carboné qui contribue justement à accroître le réchauffement climatique. Et si nous battions un record différent ? Celui du nombre de trajets bas-carbone simultanés.
Train, covoiturage, bus… combinez pour voyager !
Nous vous expliquions, il y a un peu plus d’un an, le fonctionnement de Tictactrip. La plateforme recense tous les transports dits « bas-carbone » et propose de les conjuguer pour se rendre où on le souhaite.
« L’idée est de pouvoir comparer, mais aussi acheter le billet. Nous avons noué de vrais partenariats avec les compagnies ferroviaires françaises et européennes, les compagnies de bus ou les appli de covoiturage », explique Hugo Bazin. Ce dernier est le cofondateur de la plateforme numérique qui recense plus de 200 000 voyageurs sur la saison 2022/2023.
« Voyager bas-carbone, c’est aussi une autre vision du voyage, un peu plus lente, un peu plus douce, moins speed », ajoute-t-il. Si les billets d’avion sont aujourd’hui plus attractifs – car les compagnies aériennes ne payent aucune taxes sur le kérosène notamment – il est pour Hugo possible de voyager proche de chez soi avec un budget raisonnable.
« Avec les bus, vous pouvez vous en tirer pour une dizaine d’euros pour relier l’Île-de-France à l’Alsace ou la Bretagne, par exemple. Vous pouvez aussi, pour une cinquantaine d’euros, combiner un train low cost et une navette régionale pour rejoindre les Alpes », explique-t-il.
Des destinations françaises aux accents étrangers
La plateforme recense ainsi des trajets jusqu’à dix fois moins carbonés qu’un déplacement en avion. Cela se vérifie bien pour le train. Les bus et voitures consomment, de leurs côtés, beaucoup de carbone mais la dimension collective de ces déplacements réduit tout de même leur empreinte individuelle.
Mais alors, où partir ? Si Hugo Bazin admet que les prix ont quelque peu flambé cet été, il est, selon lui, possible de partir quelques jours à bas coûts. Depuis le Sud-Ouest, Marseille ou Bordeaux, il conseille l’option train ou bus pour rejoindre Madrid ou la Costa Brava. Depuis l’Île-de-France, la Normandie est très prisée pour son climat doux et ses petits villages aux accents hollandais.
Ainsi, sur ses plateformes de communication, Tictactrip met en avant des destinations françaises rappelant fortement l’étranger. Le Japon au parc Maulévrier, dans le Maine-et-Loire. Les Seychelles aux iles Lavezzi, en Corse. L’Italie, à Port Grimaud, dans le Var,ou encore Amsterdam, à Honfleur (Normandie).