Rencontrés à l’occasion d’un événement autour des vins de Blaye, l’un s’est converti au bio en 2009 avant de passer au vin nature en 2014, sans sulfite ajouté. La seconde a repris l’exploitation familiale, en 2000, avant d’entamer sa conversion en 2019. Ils nous racontent.
Céline Martineau en conversion en 2019
Céline Martineau, vigneronne sur 47 hectares en Blaye Côtes de Bordeaux : « Il y a longtemps que je réfléchissais à retravailler mes vignes comme mes grands-parents, mes arrières grands-parents. Puis j’ai eu des enfants, soucieux de la nature. J’ai repensé mon travail autrement et décidé de me lancer dans la bio. Cette conversion, je l’ai vécue difficilement. J’ai vécu le gel, la grêle. Mais j’ai gardé cet état d’esprit positif, en me disant “allez, on redémarre”. Aujourd’hui, mes vignes atteignent le rendement de l’appellation. Le bio n’est pas un problème. C’est du temps, de la main d’œuvre, de l’argent mais, au bout du compte, quand on voit les raisins, les cuvées, on est très fiers. J’ai l’impression d’avoir été au bout de quelque chose. »
Céline Martineau adhère la cave coopérative de Tutiac, qui réunit 500 viticulteurs.
Thomas Novoa, bio depuis 2009 et vin nature depuis 2014
Thomas Novoa, Château les Garelles, en Gironde : « Après des études en agronomie et en œnologie, j’ai décidé de reprendre les rênes du domaine familial, en 2009, avec une ambition : le retour à la nature. Dès mon arrivée, j’ai entamé la conversion du domaine à l’agriculture biologique. Je suis passé en bio, puis en biodynamie (Demeter) et vin nature en 2014, sans sulfite ajouté, en rouge, rosé et blanc. C’est une succession de contraintes supplémentaires, mais qui rentrent dans le fil conducteur de l’élaboration du vin que l’on souhaite faire pour le consommateur et pour nous. »
Thomas Novoa a rejoint le collectif Vignobles Gabriel, qui regroupe une trentaine de vignerons.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.