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Vélos en libre-service : comment l’opérateur français Pony se démarque

L’entreprise Pony s’est lancée sur le marché des vélos et trottinettes en libre-service avec un modèle différenciant : les véhicules appartiennent à des particuliers.
Paul-Adrien Cormerais, co-fondateur de la société Pony qui propose des vélos et trottinettes en libre-service.
© Paul-Adrien Cormerais, cofondateur de la société Pony. Hélène Lerivrain / AirZen Radio
Journaliste

Des vélos et des trottinettes en partage en libre-service dans les villes, il en existe désormais beaucoup. Parmi les opérateurs qui se sont lancés, figure le français Pony, créé en 2017.

« Cette aventure est le fruit de plusieurs signaux : à la fois un intérêt pour l’électronique, l’avenir de la ville, la place de la voiture en ville et un goût personnel pour le vélo. En mélangeant tout cela, et alors que les technologies existent, est née l’idée de proposer des vélos très faciles d’accès à travers une application », explique Paul-Adrien Cormerais, cofondateur de la société. 

Le transport, un sujet central dans le quotidien

Lui est un ancien chercheur en mathématiques financières. « Un job très technique, avec un sens qui n’était pas forcément évident », reconnaît-il. Il a alors créé, avec sa femme, une première société de boissons à base de sève de bouleau. « Mais pour avoir de l’impact sur la société, il faut que le projet puisse grossir et qu’il adresse des enjeux importants. Assez naturellement, nous sommes donc tombés sur ce sujet du vélo en libre-service et partagé. La question du transport est centrale dans le quotidien, c’est le plus gros poste de dépenses des ménages, derrière le logement, mais devant l’alimentation », précise Paul-Adrien Cormerais.

L’entreprise Pony s’est alors lancée sur ce marché des vélos et trottinettes en libre-service. Le concept fonctionne. « Cette idée de partager des vélos a explosé. L’usage a été très important, ce qui a suscité beaucoup d’intérêt, en réalité de la part de fonds d’investissements qui ont financé de gros acteurs internationaux. Mais il y a une question à laquelle ils n’ont pas su répondre. À savoir quel sera le modèle à long terme. »

Un modèle économique différent

Pony a, pour sa part, adopté un modèle économique différenciant : les vélos et trottinettes appartiennent à des particuliers qui en font l’acquisition et sont rémunérés à chaque utilisation. « Nous remettons les habitants au centre de l’économie du partage. Cela redistribue les carte. Et les bénéfices restent dans l’économie locale », explique Paul-Adrien Cormerais. 

Bilan : « Le succès est énorme, au-delà même de nos espérances. Plus de 12 000 personnes sont sur liste d’attente. Trois millions d’euros ont été investis par des particuliers. Les taux d’usage sont supérieurs aux standards du marché », se réjouit Paul-Adrien Cormerais.

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