Un champ de vélos. Alignés les uns à côté des autres, parfaitement stockés sur des centaines de rangés. Nous sommes à la gare centrale d’Amsterdam, la ville où il fait bon être cycliste. Aux Pays-Bas, comme dans d’autres pays du nord de l’Europe, la question de l’intermodalité a été posée il y a de nombreuses années.
Là-bas, un utilisateur du train sur deux se rend à la gare à vélo, prend le train et termine son trajet à pied ou sur une autre bicyclette. Si bien que la part de personnes qui se déplace via des moyens carbonés (voiture, moto…) a largement baissé.
50 millions d’euros consacré à l’intermodalité
En France, le gouvernement a récemment lancé un vaste plan vélo à 250 millions d’euros. 50 millions d’euros de cette enveloppe seront utilisés afin de bâtir de nouvelles places de parking aux abords des gares. Objectif : favoriser ce que l’on appelle l’intermodalité.
« On est loin d’atteindre le plein potentiel de ce qu’on pourrait avoir. Le vélo et les transports publics sont des alliés. C’est seulement avec ces deux modes de transports combinés qu’on arrivera a réduire la part du carboné dans nos modes de déplacement », estime CamilleThome, directrice de l’association Vélos et Territoires.
Multiplier les parkings et les places de stationnement des vélos
Sur le site internet de l’association, il existe des atlas régionaux qui répertorient les infrastructures existantes. On « pense, par exemple, à la région Grand Est ou aux Pays de la Loire, qui sont plus en avance que les autres, explique-t-elle. La bonne nouvelle, c’est que les politiques publiques autour du vélo ont la cote, sont transpartisanes et elles sont désormais au cœur de l’action des collectivités ».
Alors, à quand les grands parkings à vélos aux abords des gares ? Pas pour tout de suite. Mais avec le plan du gouvernement ainsi qu’une récente loi ciblant certaines gares, il y a de l’espoir ! « Cette loi oblige les gares ciblées à créer quelque 90 000 places sécurisées et gardiennées. Mais nous pouvons aller encore plus loin », explique Camille. Selon elle, il est indispensable d’aménager aussi des places libres, via des arceaux, aux abords des transports publics mais aussi dans les parkings relais, parkings publics ou encore dans les entreprises ou au sein des copropriétés.
