En festival, il n’est pas rare de voir des fils d’attente interminables du côté des toilettes pour femmes. Chez les hommes en revanche, ça enchaîne.
La faute aux urinoirs qui, à défaut d’offrir un moment d’intimité, permettent de se soulager rapidement. C’était sans compter sur l’arrivée de Marcelle !
L’urinoir féminin, ça existe ?
Désormais, ça bouge aussi chez les filles grâce aux urinoirs Marcelle. Louise Raguet, chercheuse en biologie et spécialisée dans le retraitement des matières humaines organiques, en est à l’origine.
« Moi en tant que femme, quand j’allais dans les lieux publics, à des concerts ou des festivals et que je devais patienter 20 minutes, ça me mettait hors de moi. Et donc, j’ai progressivement réfléchi à un dispositif similaire aux urinoirs masculins », explique-t-elle.
L’urinoir Marcelle ressemble à un bidet mais avec un rebord très fin. Cela permet de l’utiliser de dos, en faisant un squat ! « Finalement, c’est un peu la même position que quatre femmes sur cinq adoptent déjà dans les WC publics lorsqu’elles ne désirent pas toucher la cuvette », précise la designer.
Et les filles, elles en pensent quoi ?
« C’est fait pour, donc ça n’éclabousse pas, ça n’en met pas partout. Il n’y a pas de chasse, l’urine est directement collectée puis utilisée pour les exploitations agricoles environnantes en tant qu’engrais. »
Et pour l’intimité ? « On installe en général des systèmes de parois. Les filles sont cachées, mais il n’y a pas de porte. Cela permet ainsi de gagner de la place », répond Louise Raguet.
Louise Raguet, qui a équipé d’importants événements comme We Love Green ou des établissements publics à Paris et Bruxelles, assure avoir d’excellents retours de la part des utilisatrices.