« Malgré l’inflation, on peut continuer à avoir des achats éthiques sans se ruiner, voire même en payant moins cher qu’en grande et moyenne surface. » Ce message d’optimisme d’Elsa Casalegno est prouvé grâce à son enquête sur les prix des paniers bio pour la revue “Que Choisir”.
À l’aide de ses bénévoles, l’association UFC-Que Choisir a pu comparer les prix d’un panier de 17 fruits et légumes vendu en vrac en circuit court avec ceux des drives des supermarchés. Les paniers ont le même prix tant qu’ils sont en agriculture chimique, dite conventionnelle. En revanche, pour des produits bio, le prix du panier est bien plus intéressant en circuit court. Il est en effet 15% moins cher qu’en supermarché.
“Une bonne surprise”, commente la journaliste. D’autant que, malgré une période économique difficile, “les consommateurs restent très sensibilisés à la transition alimentaire [qui doit être] plus végétalisée, plus locale et plus bio”.
Des marges importantes
Depuis 2017, “Que choisir” dénonce d’ailleurs les “surmarges” exercées dans la grande distribution. Un choix qui fait s’envoler les prix des produits bio.
“La grande distribution applique des marges plus importantes sur l’ail ou l’oignon car elle sait que le consommateur va l’acheter. Le mesclun est aussi beaucoup plus cher car sera acheté par des clients aisés qui regardent moins le tarif.” À l’inverse, carottes, fenouil ou champignons de Paris seront plus chers en circuits courts car les maraichers qui les font auront de plus petits volumes, avec plus de coût de production.
Mais ces circuits courts ne comprennent pas d’intermédiaire (ou alors un seul comme avec les Amap). Cela permet d’obtenir des prix plus accessibles. En plus, l’agriculteur en sort mieux rémunéré. Pour les retrouver, l’UFC-Que Choisir et l’Inrae ont développé une carte interactive et collaborative.