Le nez qui gratte, les éternuements, les yeux qui piquent, les démangeaisons… Les symptômes des allergies sont nombreux et handicapants dans notre quotidien. Alors, afin d’informer, sensibiliser les patients concernés pour faire face à ses réactions immunitaires, l’Organisation Mondiale des Allergies a créé en 2011 la Semaine mondiale de l’allergie.
Pour la première fois, une édition se tient en France du 19 au 24 juin. Cet événement en ligne, gratuit, a pour thème cette année : les changements environnementaux et les maladies allergiques.
Rencontrer des experts
Pendant sept jours, une vingtaine d’experts vont se succéder et aborder différents sujets tels que l’évolution du pollen, l’immunothérapie allergénique et les outils pour améliorer l’environnement du patient. Le public aura accès à différents formats : des webinaires, des podcasts, des live… La médecin allergologue Séverine Fernandez est à l’initiative et responsable de cette édition en France. Elle est vice-président du syndicat français des allergologues, qui organise cette édition.
La professionnelle de santé souhaite qu’on évite de banaliser les allergies. « On a tous autour de nous quelqu’un d’allergique. On se dit que ce n’est pas grave, que ça va passer. Malheureusement, nous, allergologues, on constate qu’il y a, certes, des allergies bénignes, mais maintenant la majorité des personnes allergiques développent des pathologies sévères. Et il y en a de plus en plus. » Elle souligne que, malgré le travail effectué, il y a une augmentation, par exemple, des asthmes, qui peuvent entraîner la mort.
Plus de personnes allergiques
Pour la médecin allergologue, il est donc important de prendre au sérieux ce sujet. Sachant qu’« au total, si on prend toutes les allergies, entre 25% et 30% de la population mondiale est allergique. Ce qui est plus alarmant, c’est que l’on voit une progression de ces estimations faites par l’OMS. En 2050, elles concerneront une personne sur deux ».
La Semaine mondiale de l’allergie est donc un moyen pour les patients de rencontrer des professionnels, de mieux gérer et comprendre les maladies.