Il existait jusqu’à présent quatre écoles nationales vétérinaires en France : Maisons-Alfort, Nantes, Lyon et Toulouse. Il y en a désormais une cinquième, depuis la rentrée de septembre 2022. La formation se trouve sur le campus de l’école d’ingénieurs UniLaSalle à Rouen. « L’emplacement de l’école est idéal, au cœur de la ruralité et de l’un des départements les plus agricoles de France », se félicite sa directrice Caroline Boulocher.
Le cursus se fait en six ans avec un recrutement post-bac via Parcoursup. « Nous regardons, évidemment, le parcours académique des étudiants, leurs notes de première et terminale. Mais nous lisons aussi les appréciations, les lettres de motivation… Et puis il y a un concours », explique la directrice. Celui-ci se passe en présentiel. Les élèves sont alors évalués avec un QCM mais aussi un travail d’équipe.
Une forte pénurie de vétérinaires
À l’inverse des cursus publics, les frais de scolarité sont plus onéreux : 13 000 euros sont à débourser par an les trois premières années. Pour les trois dernières, la note est plus salée, puisque les étudiants paient 17 500 euros par an. À l’issue des six années d’études, les étudiants obtiennent le diplôme d’État de docteur vétérinaire.
« Notre cursus s’oriente sur le milieu rural, car la pénurie de main d’œuvre y est encore plus importante », explique la directrice. En effet, l’offre de formation ne semble pas assez dense en France. En témoigne ce chiffre : aujourd’hui, près d’un vétérinaire sur deux inscrit à l’Ordre a été formé à l’étranger.
En plus de la création de l’école privée normande, les quatre écoles vétérinaires publiques ont décidé d’augmenter leurs effectifs. Passant ainsi de 160 à 180 étudiants formés chaque année. S’y ajoute la centaine d’élèves qui sort des promotions de l’école Unilasalle. Résultats, à l’horizon 2023, il y aura 840 vétérinaires par an formés en France qui arriveront sur le marché du travail, soit 75% de plus qu’en 2017.
Un accent mis sur la ruralité
Durant leur formation, les étudiants auront au total 36 semaines de stage en entreprise. Un passage par la case étranger est même obligatoire. « Par ailleurs, notre école est la première située sur un campus qui agri/agro qui forme aux métiers de la transition », ajoute Caroline Boulocher.
L’accent est justement mis sur la ruralité et la campagne. « Les déserts vétérinaires se ressentent moins en ville. Mais un manque de vétérinaires à la campagne peut entraîner un sérieux impact sur la chaîne alimentaire. Ils sont indispensables pour travailler avec nos éleveurs », ajoute-t-elle.