Depuis 2017, l’entreprise Avions Mauboussin est installée à Belfort. Au total, une douzaine de personnes travaillent sur des avions à hydrogène. Actuellement, c’est le modèle Alérion qui est le plus abouti : un petit avion biplace, en bois, qui devrait être en mesure de transporter un pilote et un passager d’ici 2025.
“Avec nos modèles d’avions, la réduction totale de gaz à effet de serre se situe entre 80 et 90% comparé à un avion lambda. Ces petits avions émettent plus d’émissions polluantes qu’une voiture, mais c’est un moyen de transport plus rapide. L’objectif est aussi de relier des zones difficiles d’accès en voiture”, détaille David Gallezot, le président d’Avions Mauboussin.
Sept ans de travail
“Il faut savoir que, pour mettre au point un Airbus 350 par exemple, il faut travailler durant huit ans. Nos avions légers nécessitent 5 à 7 ans pour être mis au point.” La maquette du modèle Alérion a donc effectué son premier vol concluant en mars 2023. Un nouveau cap de franchi pour ce projet ambitieux, qui se concrétise de plus en plus.
“L’hydrogène et l’oxygène sont les deux molécules qui constituent l’eau. Or, sous forme d’eau, on ne peut pas en tirer grand-chose. Une fois que l’hydrogène est donc séparé de l’oxygène, on obtient un gaz combustible transformé, que l’on peut ensuite exploiter dans un moyen de transport, par exemple”, précise David Gallezot.