L’Impact Tank a publié, fin novembre, un rapport de lutte contre la précarité menstruelle. Ce travail de fond a été mené pour mesurer l’impact des initiatives existantes en Europe et en Afrique, valoriser les plus prometteuses et faire des recommandations.
Serviettes, tampons, culottes et cups menstruelles… Les protections hygiéniques servent à recueillir les écoulements sanguins auxquels toutes les personnes menstruées sont confrontées plusieurs jours par mois. Ces protections représentent un coût écologique, économique et sanitaire, qui participe à la charge mentale. « M*rde, j’ai oublié de prendre un tampon ! », « j’ai une tache ? », « il n’y a pas de lavabo dans les toilettes ? » ou « je vais plutôt rester chez moi »… Avoir ses règles est rarement une partie de plaisir et amplifie les inégalités. En France, selon une étude Ifop pour Dons Solidaire, 2,8 millions de femmes ont régulièrement du mal à gérer les saignements, trouver des protections et des sanitaires propres. Dans le monde, 500 millions de personnes sont concernées par la précarité menstruelle.
Précarité menstruelle : comment lutter contre ?
Pourtant, des initiatives existent partout sur la planète pour lutter contre ce fléau. Les connaît-on ? Quels sont leurs impacts ? Peut-on les mettre à l’échelle de la société ? « Je travaille dans le social depuis 1993. J’ai découvert des actions que je ne connaissais pas via ce travail », explique Agnès Audier, présidente d’Impact Tank. Dans son nouveau rapport, le groupe composé d’associations, d’entreprises et de divers acteurs du secteur répond à ces questions.
Dix-neuf initiatives à haut potentiel ont été retenues, notamment portées par l’association La Cloche. De son côté, le gouvernement s’était engagé, à partir de 2024, à rembourser les culottes menstruelles achetées en pharmacie par les moins de 26 ans. Dans les faits, la mise en pratique semble plus difficile. Parmi les conclusions du rapport : le sujet des règles ne doit plus être tabou. Il faut éduquer, discuter, vulgariser le sujet des règles car c’est aussi par la méconnaissance que passe la précarité menstruelle.
