« Ce manuel est venu d’un sentiment de frustration personnelle », explique Margot Jacq. Animatrice d’ateliers tels que la Fresque du climat, l’Atelier 2 tonnes ou Inventons nos vies bas-carbone, elle publie “Petit manuel de répartie écologique” aux éditions les Liens qui libèrent. L’occasion de donner à tous la possibilité de contrer les arguments des plus sceptiques.
L’urgence climatique VS le scepticisme grandissant
Quand on comprend ce qu’il se joue, il est difficile de faire marche arrière ou de fermer les yeux. Alors, parfois, il est peut-être plus simple de remettre en doute, voire de décrédibiliser la parole scientifique. Pourtant, au même titre que la Terre est ronde, les experts sont unanimes : elle se réchauffe et ce n’est pas une bonne nouvelle.
Dans son livre, Margot Jacq identifie six catégories de sceptiques. La répartie écologique serait ainsi différente en fonction de celui ou celle à qui on s’adresse :
- Les nouveaux sceptiques : « J’aimerais bien avoir le climat de Marseille à Lille » ou « Il y a toujours eu des variations de températures ».
- Les dissonants cognitifs : « Oui, je sais que ce n’est pas bien de prendre l’avion, mais je ne vais pas m’empêcher de voyager ».
- Les immobilistes : « Agir seul, ça ne sert à rien » ou « C’est trop tard de toute façon ».
- Les optimistes candides : « C’est super ce que vous faites, j’en serais incapable ».
- Les techno-solutionnistes : « Les avions sont verts maintenant ! » ou « Qui nous dit qu’on ne trouvera pas une nouvelle ressource sur une autre planète ? »
- Les éco(nomique)-anxieux : « La transition écologique, ça coûte cher ! » ou « Il faut bien nourrir toute la population ».
Dans ce livre, Margot déconstruit 35 discours antiécologiques qui favorisent l’inaction. Elle décortique certaines idées reçues, apporte des faits scientifiques et propose des alternatives au modèle actuel pour ouvrir le champ des possibles sur un monde désirable, plus juste et plus respectueux du vivant.