“À la sortie de mon stage de fin d’études, j’ai créé cette entreprise en observant un mégot de cigarette et en voyant la ressemblance avec l’isolant de la maison sur laquelle je venais de travailler avec mon père”, indique Julien Paque, 26 ans, fondateur de l’entreprise TchaoMégot.
Faire du mégot quelque chose de chaud
“C’est grâce au crowdfunding et à la participation des acteurs territoriaux que nous avons pu entamer ce projet qui semblait fou au début. Concrètement, aujourd’hui, nous avons une entreprise qui permet de faire vivre ses employés. Nous récupérons la matière sur site, nous nettoyons les filtres et nous réutilisons la fibre pour en faire de l’isolant. Le nœud du problème pour nous était non pas le filtre en soi, mais plutôt ce qu’il contenait. Il faut savoir qu’il y a plus de 2000 substances toxiques présentes dans un filtre de cigarette usé. Il y a heureusement des acteurs avec qui nous travaillons qui peuvent nettoyer ces filtres”, explique Julien Paque.
Faire rimer écologie et économie
Le projet sur lequel travaille Julien aujourd’hui est très simple : “Ouvrir une usine qui va traiter 200 tonnes de mégots. À terme, nous souhaitons pouvoir avoir une usine de cette taille dans chaque région”, confie le fondateur de TchaoMégot.