L’appel à candidatures de Bouge ton Coq part d’un constat : sur 36 000 communes françaises, 25 668 n’ont aucun commerce alimentaire généraliste. Impossible donc d’y trouver du beurre, du papier toilette ou des pâtes par exemple.
Victimes de la désertification des campagnes, les petits villages perdent leurs commerces et la route s’allonge pour aller faire les courses.
Et si la solution venait des habitants ?
Depuis 2020, le mouvement citoyen Bouge ton Coq accompagne et finance l’ouverture d’épiceries participatives, là où les besoins se font sentir.
Depuis, quel est le bilan des deux premiers appels à projets ? 85 épiceries ont ouvert et fonctionnent dans une cinquantaine de département. Quatre-vingt-cinq autres verront bientôt le jour. « On a en moyenne des épiceries qui font 5 000 à 6 000 euros de chiffre d’affaires par mois. Ce qui montre une utilité », précise Aymard de la Guillonnière. En 2023, 100 nouvelles épiceries participatives pourraient donc ouvrir avant l’été.
Qu’est-ce qu’une épicerie participative ?
Une épicerie participative est un commerce géré par des bénévoles. Ces derniers sont tenus de consacrer deux heures par mois au commerce. Ainsi, plus il y a de bénévoles, plus l’épicerie peut ouvrir. Bouge ton Coq propose par ailleurs l’outil de gestion Monépi, qui facilite la tenue du commerce et sa pérennité.
Si les maires des communes rurales constatent en effet un attrait pour la campagne depuis le confinement, ce n’est pas toujours pour en faire une résidence principale. Un phénomène qui limite l’engagement des habitants à faire revivre les villages.
Ce troisième appel à candidatures se termine le 28 février 2023.