C’est une formidable initiative, un maillage territorial gigantesque pour accueillir les personnes, femmes et enfants le plus souvent, qui tentent de fuir des violences intrafamiliales.
Charlyne Péculier a lancé pendant le premier confinement la plateforme Un abri qui sauve des vies. Le principe est simple : permettre aux victimes d’obtenir un hébergement d’urgence en les mettant en relation avec des particuliers, professionnels et institutions.
Un réseau de mise à l’abri
Sur le site, deux options sont possibles : demander ou proposer un abri, via un formulaire. Les victimes peuvent ainsi remplir directement une demande mais aussi être mises en relation avec la plateforme via une association partenaire.
Qui peut proposer son logement ? Tout le monde. Il peut s’agir d’un logement vacant (type maison de vacances inoccupée, dépendance aménagée, chambre d’hôtel, appartement de fonction…) tout comme d’une cohabitation (chambre chez l’habitant….). Les abritants sont ensuite contactés et l’association détermine avec eux à quelle date et pour quelle durée ils sont susceptibles d’accueillir.
Partout en France
« Ensuite, nous faisons signer aux deux parties un contrat d’occupation du bien à titre gratuit ou bien un contrat de cohabitation », explique la présidente de l’association.
L’objectif, permettre aux victimes de rebondir rapidement : « La cohabitation le permet vraiment. Le fait de se retrouver dans un contexte social et familial normal tout en n’étant pas chez soi pousse souvent les abrités à entamer plus rapidement les démarches pour obtenir à nouveau leur indépendance », explique Charlyne.
“Un abri qui sauve des vies s’appuie sur la solidarité nationale. De plus en plus de personnes sont sensibilisées à la cause des violences intrafamiliales et sont prêtes à apporter leur aide. Nous leur permettons de le faire en devenant un abritant temporaire”, peut-on notamment lire sur le site internet.
Aujourd’hui, l’association recense des hébergements partout en France mais cherche à se faire connaître encore plus. Pour les victimes de violences, il existe aussi une ligne d’écoute téléphonique permanente, le 3919.