« On est à 17 jours en moyenne par hébergement et pour l’instant on n’a aucun retour à domicile c’est assez impressionnant et c’est grâce à la solidarité », explique Charlyne Péculier, présidente de l’association Un abri qui sauve des vies.
Depuis le confinement de mars 2020, l’étudiante devenue entrepreneuse a fondé une association qui met en lien les personnes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales nécessitant un hébergement d’urgence, et d’autres qui ont une chambre ou un logement libre quelques jours.
107 hébergements ont déjà été réalisés via la plateforme. Un chiffre encourageant qui marque l’importance et l’utilité du réseau selon Charlyne : « On va créer des antennes régionales pour être au plus près des territoires et créer un réseau local. On commencera par l’Île-de-France en septembre. »
Les victimes mènent-elles d’autres démarches en parallèle ?
Selon la loi, l’auteur des violences conjugales peut aussi être forcé, par les autorités, de quitter le domicile après un dépôt de plainte. Mais dans les faits, c’est souvent la victime qui fuit le domicile. Dans ce cas, des hébergements d’urgence peuvent être proposés par le Samu social en appelant le 115. Un numéro d’urgence dédié aux victimes de violences conjugales existe également, le 3919.
En parallèle, des associations comme Un abri qui sauve des vies répondent à cette demande. « Généralement, on n’est pas le seul point d’entrer et c’est au plus réactif. En moyenne, on met 48h pour répondre à une demande », explique Charlyne.
Notez que la loi n° 2023-140 du 28 février 2023 « crée une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Le dispositif entrera en vigueur à une date qui sera fixée par décret, et au plus tard le 30 novembre 2023 », selon le service public.