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Ukraine : dans le quotidien de ces Français qui accueillent

Ils s’appellent Thierry, Marie-Laure ou Ayal. Ces Français accueillent ou s’apprêtent à accueillir des familles de réfugiés ukrainiens. Questions, craintes, joies, ils nous ont partagé leur quotidien.
accueil réfugiés ukrainiens
© Marko / Adobe Stock
Journaliste

À la mi-mars 2022, quelques 26 000 Ukrainiens étaient arrivés sur le territoire français, dont plus de la moitié avaient obtenu un titre de séjour provisoire.

Depuis le début de la guerre, à la fin du mois de février 2022, la solidarité s’organise un petit peu partout en France. AirZen a rencontré celles et ceux qui ont décidé d’ouvrir leurs portes et d’accueillir ces familles qui ont fui le conflit.

Être à l’écoute

« J’imagine qu’il va falloir les accompagner dans leurs démarches administratives, leur montrer tout ce qu’il y a autour de chez nous pour qu’ils aient leur autonomie », imagine Ayal. Avec son conjoint Thierry, elle s’apprête à accueillir une famille d’Ukrainiens chez elle, dans les Yvelines.

High angle view of human hands holding heart, painted with ukraine flag colors isolated on blue background
Rangizzz/Adobe Stock

« Cette autonomie est indispensable. Pour qu’ils ne se sentent pas comme un poids pour nous et que nous puissions aussi souffler de temps en temps », confirme Anne qui reçoit une mère et sa fille venue de Kyiv depuis quelques semaines.

« Il ne faut pas avoir d’attentes, c’est une vraie expérience humaine. Certains soirs, on se tombe dans les bras d’amour. D’autres fois, nous avons d’immenses fous rires », raconte de son côté India, qui habite en région toulousaine et héberge une mère, ses trois enfants et le chien de la famille.

La clé, c’est l’écoute, confient toutes ces personnes. « Il faut savoir être présent si besoin, mais être à l’écoute de leur traumatisme et leur laisser de l’espace », ajoute Marie-Laure, qui a accueilli par le passé deux jeunes hommes venus d’Irak et d’Iran.

Leur trouver une place dans le foyer

« Le plus dur, pour eux, c’était l’attente », explique Marie-Laure qui s’était employée à trouver des occupations aux deux jeunes garçons qu’elle accueillait. « Ils m’aidaient au jardin, ils aimaient qu’on se balade… Il s’étaient fait des amis, aussi, chez lesquels ils allaient parfois ».

Little girl on backyard
Vasyl/Adobe Stock

C’est une question légitime que s’est aussi posée India, mais force est de constater que cette place s’est faite assez naturellement : « La maman insiste pour nous aider à la cuisine, les enfants prennent leurs petites habitudes et jouent beaucoup dans le jardin », raconte-t-elle amusée.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’est pas pour l’instant possible pour les réfugiés ukrainiens de travailler en France, faute de titre de séjour. Il est donc important, pour qu’ils trouvent leur place dans un quotidien chamboulé, de les aider à trouver quelque chose qui leur plaît. Pour ce faire, il est possible de se rapprocher des mairies, d’associations locales « ou même de la communauté ukrainienne, elle est très présente en France », explique Anne.

S’entourer d’un vrai réseau

Le réseau, c’est la clé. « Quand ce n’est pas possible pour vous d’accueillir chez vous, pensez à vous rapprocher d’une famille accueillante et proposez leur de recevoir, ne serait-ce qu’une soirée, les personnes qu’elle héberge à dîner », propose Marie-Laure.

Pour elle, au-delà de l’aide matérielle ou financière, il est primordial pour les familles qui accueillent de se constituer un réseau de proches, de voisins et d’amis susceptibles de prendre le relais.

Si ce reportage vous a donné envie d’agir, n’hésitez pas à vous rendre sur la plateforme d’hébergement mise en place par le gouvernement à cet effet.

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