La sophrologie, Virginie Franco en a fait la connaissance il y a une vingtaine d’années, à la manière d’un appel. Alors qu’elle attend sa deuxième fille, elle est victime de stress. C’est alors qu’elle rencontre un maître reiki, qui l’encourage à consulter une sophrologue. “J’ai toujours voulu comprendre l’humain, depuis toute petite, ça m’a toujours passionnée”, raconte-elle.
Mais cette rencontre agit comme un déclencheur. “Ça a été une évidence pour moi de me former. Il n’y avait pas d’autre option.” La thérapeute enclenche alors un cursus de six ans à l’ISEBA, l’école de sophrologie existentielle Bordeaux Aquitaine. “Ça a été pour moi six ans de transformation, de découverte, d’apaisement. Je crois que j’ai commencé à goûter le bonheur à ce moment-là, au moment de cette formation et, bien évidemment, après, dans mon travail”, confie Virginie Franco.
Après plus de vingt ans de pratique, elle accompagne aujourd’hui, dans son cabinet de Créon, en Gironde, de la naissance à la fin de vie, des personnes à du “mieux être”, à trouver leur place dans cette société. La sophrologie, c’est avant tout une thérapie psycho-corporelle, alors cela va passer par le corps pour libérer les émotions, les traumas.
Si, avec les adultes, elle utilise des méthodes de relaxation dynamique, avec des exercices bien ciblés et spécifiques ; avec l’enfant, elle va recourir au jeu. Et bien que les problématiques soient variées : dépression, hyperactivité, troubles d’adaptation scolaire…, “on en revient toujours à cette difficulté de prendre sa place dans cette société. Une fois que les enfants prennent conscience de leur espace corps, ça vient apaiser le mental. Systématiquement”.
Allier différentes techniques
Une formation de base qu’elle est venue enrichir de briques supplémentaires, avec des formations en rapport avec la pleine conscience, mais aussi le souffle, incontournable dans la pratique de la sophrologie, avec notamment la technique du breathwork, mais aussi de manière générale parce qu’il y a pléthores de techniques. Un apport ancestral issu du pranayama ayurvédique. Des techniques supplémentaires qui viennent renforcer l’accompagnement, sur des problématiques bien spécifiques, et notamment les crises d’angoisse, sur certaines phobies, “où cela va permettre des déclencheurs beaucoup plus rapides”.
“Une fois que les enfants prennent conscience de leur espace corps, ça vient apaiser le mental. Systématiquement”
Virginie Franco pratique également le soin énergétique. “Cette technique, je ne la pratique pas uniquement en soins énergétiques mais elle me permet d’accompagner mon patient dans son énergie. Je vais venir me caler sur son énergie. C’est vraiment un outil qui ne me sert qu’à moi, mais je sais comment je vais toucher la personne que j’accompagne grâce à cette énergie-là.”
Aider les femmes à se réinventer
Ses patients viennent souvent consulter pour des problèmes autour du sommeil, des difficultés d’endormissement, toujours liés au stress. Des burn out, de plus en plus. Mais aussi beaucoup de femmes qui, arrivées à un certain âge, ont besoin de se réinventer. ”J’accompagne ces femmes à se donner de l’espace, de l’espace-temps, et trouver cet espace illimité. Dans la confiance en elles-mêmes, lâcher avec les croyances limitantes.”
De plus en plus déconnectés de notre corps, la société nous exhorte plutôt à faire appel à notre mental. “On est un espace corps, on est un tout. Il ne faut pas oublier que ce corps est un lieu ressource pour que notre mental s’apaise, savoir l’écouter aussi quand il souffre, se demander “qu’est-il en train de me dire ?”, “que se passe-t-il dans notre vie pour que notre corps se mette ainsi en blocage?”, avoir les moyens et de se mettre en harmonie et en respect total dans cette communication.”
Pour Virginie Franco, on apprend le monde par nos sens, donc par notre corps, et ce serait dommage de nier toutes les informations qu’il nous envoie tout le long de notre vie. On ne peut pas tout changer d’un coup, mais on peut prendre le chemin du changement, dit-elle, grâce à un accompagnement. “Le confinement a été un gros déclencheur sur ces prises de conscience. Donc l’humain sait. Ça s’éveille de plus en plus et, tout doucement, ça va aller vers des pistes, chacun va explorer en fonction de ses croyances.” Des pistes que l’on peut commencer le plus tôt possible à explorer avec nos enfants, “les éduquer à trouver ce pouvoir en eux. Je me suis formée et spécialisée pour l’enfant parce que je me suis dit qu’il fallait commencer à semer des graines le plus tôt possible”.
