“En 2021, 15,4 % des personnes de 15 ans ou plus sont en situation d’illectronisme – contraction d’illettrisme et d’électronique”, selon l’INSEE (2023). Des chiffres conséquents qui, dans un monde ultra-connecté, où toutes les démarches administratives se font sur Internet, provoquent une véritable fracture. Une fracture numérique, mais aussi sociale.
En effet, ne pas savoir utiliser un ordinateur est aujourd’hui une source d’exclusion aussi bien pour les personnes âgées que pour les plus jeunes. “C’est un fossé qui se crée aujourd’hui dans notre société […] Cela peut être monsieur tout le monde. Nous accompagnons principalement des personnes en précarité […] mais ça peut être aussi des jeunes. Ce n’est pas parce qu’ils savent se servir d’un téléphone qu’ils savent se servir d’Internet”, explique Blandine Lagardère chargée de mission à l’association Transnumeric.
Des ateliers pour mieux appréhender le numérique
L’association a pour objectif d’aider ces personnes, en leur proposant des ateliers numériques en collectif ou en individuel durant plusieurs jours. L’objectif est ainsi de leur apprendre les bases afin qu’elles puissent utiliser seules les outils numériques. “On vient plus à elles qu’elles ne viennent à nous. Il y a une forme de pudeur à dire qu’on ne sait pas faire […] lorsque l’on parle d’Internet.” L’association met notamment en place, dans les collèges, des formations à destination des parents d’élèves, pour apprendre les bases et ainsi leur éviter de faire le premier pas pour demander de l’aide.
La structure reconditionne également des ordinateurs. Grâce à un atelier chantier d’insertion, elle propose des ordinateurs à moindre coût, réservés en priorité à toute personne bénéficiant des minimas sociaux et/ou d’un suivi socio-professionnel (pôle-emploi, mission locale, CCAS, CMS).