Il y a un seul logo obligatoire à connaitre pour identifier les produits bio. Il s’agit de l’Eurofeuille, le label de l’agriculture biologique européen. Mais pour pouvoir l’afficher, plusieurs étapes sont nécessaires.
Un producteur ou un transformateur doit en effet contacter un organisme de certification dont le rôle va être de suivre les personnes engagées en bio pour valider la conformité du produit au règlement biologique européen et délivrer, in fine, le certificat bio. Il en existe une dizaine en France. Parmi eux Ecocert. Il s’agit d’entreprises privées contrôlées par l’État, en l’occurrence l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao).
L’audit
Dans le cadre d’une demande de certification, la première étape est celle de l’audit. « Il se déroule en plusieurs parties. Nous commençons pas une discussion pour apprendre à connaître l’exploitation, son système dans la globalité. Il y a ensuite une partie administrative et une partie terrain, lors de laquelle nous visitons les parcelles ou le lieu de transformation. Nous pouvons alors réaliser des prélèvements », explique Margaux Gabrielly, auditrice en Gironde pour Ecocert.
Ce qu’elle vérifie en particulier ? « Nous regardons notamment comment le producteur gère la maîtrise de ses risques, s’il maîtrise bien la rotation des cultures et, dans le cas d’un éleveur, si l’alimentation des animaux est conforme. » À l’issue de cet audit, un rapport est établi puis étudié par un chargé de certification. C’est ce dernier qui donnera son accord pour la certification.
Une certification exigeante ?
Peut-on parler de certification exigeante ? « Quand les producteurs s’engagent en bio, ils savent qu’ils vont être soumis à un régime de certification qui consiste à être vu une fois au moins une fois par an par leur organisme de contrôle. Sans cet audit, ils ne pourront pas vendre leurs produits en bio. Mais ce n’est pas quelque chose qui se met en place du jour au lendemain. Cela demande de revoir ses rotations, d’investir dans du matériel, de recourir éventuellement à plus de salariés, à plus de main d’œuvre selon la taille de l’exploitation. Un producteur ne peut pas se lancer sans avoir réfléchi aux changements que cela va engendrer », explique Margaux Gabrielly.
Sur les 89 000 clients certifiés bio en France, Ecocert en a certifié 50 000.