“Ça peut être un peu paradoxale pour nous”, prévient l’anthropologue Aline Hémond, spécialiste de la culture mexicaine.
Auteure mais également professeure à l’Université de Paris Nanterre, elle s’est passionnée pour le monde mexicain.
La mort fait partie de la vie
Pour ceux qui ont hérité de la culture aztèque, la mort n’est pas un tabou. “C’est un moment qui fait partie intégrante de la vie”, nuance Aline Hémond. Tandis que les Européens seront tournés vers le deuil, les Mexicains le voient d’un autre œil.
“Parfois, on peut entendre dans les cimetières des discussions tout à fait banales. Des gens qui conseillent de parler plus fort parce que le défunt était sourd, par exemple”, explique l’auteure de “Métaphores temporelles et offrandes alimentaires – Pratiques d’élaboration du sens rituel”.
Ce n’est pas un hasard si la fête des morts tombe en même temps que la Toussaint ou encore Halloween. “Aussi bien la culture aztèque que la culture européenne ont eu des rapports très particuliers à la mort. À l’époque préhispanique, nous avions également des traditions ressemblantes. Les guerriers, les héros, les victimes ou même les prisonniers de guerre étaient tous remémorés lors de rites. C’est quelque chose qui est encore visible dans certaines petites villes”, indique la professeure universitaire.
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