Rappelez-vous quand vous débarquiez dans la R5 de papa pour des vacances au camping. Pendant que vos parents montaient la tente en prenant l’apéro avec les voisins, vous gambadiez déjà vers l’aire de jeux vous faire des copains. Le temps de l’innocence et une certaine nostalgie qu’on entretient dans les campings GCU, depuis leur création en 1937.
À l’origine destinés aux professeurs des écoles pour leur permettre d’accéder à des vacances abordables, les campings GCU, pour Groupement des campings universitaires, se sont ouverts à tous, il y a déjà quelques années. Désormais, toute personne qui veut bien adhérer est la bienvenue. “On n’est pas client mais adhérent”, insiste Jérôme Simon, correspondant territorial de la Gironde des campings GCU.
Et quand on fait partie de la grande famille, on s’engage à participer sur une période de 21 jours à l’entretien du camping ou l’accueil, à tour de rôle. “Ça crée un esprit de convivialité. Ça emmène à rencontrer d’autres personnes. Je suis moi-même entré au camping par souci d’économie et j’y suis resté pour les rencontres, l’échange, les discussions”, raconte Jérôme Simon, lequel a retrouvé toute son enfance avec ses parents, comme il ne se lasse pas de le relater, quand il partait en vacances avec cet esprit de campeur. Esprit qui se perd, déplore-t-il, avec les nouvelles installations plus sélectes qui rassemblent surtout des mobil-homes et où la chaleur humaine n’est plus au rendez-vous.
De belles rencontres et des challenges
Cet esprit de convivialité, il l’a retrouvé ici. Des campings sécurisants pour les enfants, avec des règles de conduite respectées à la lettre par un public bienveillant. “Quand on est enfant, la première chose qu’on cherche, c’est se faire des copains. Mes enfants n’ont pas dérogé à la règle quand nous sommes arrivés. Sur nos campings, des jeux sont créés gratuitement par les parents ou les adolescents.” Un plus qui change tout. La sécurité et l’amusement des bambins étant souvent parmi les priorités des vacances.
Et en tant qu’adulte, le bénévole a aussi fait de belles rencontres, lesquelles l’ont poussé à découvrir d’autres campings GCU à travers la France et même à repousser ses limites. Il a tenté le Caravaneige pour la première fois cette année aux Menuires (Savoie). “J’ai découvert le camping l’hiver”, s’émerveille-t-il. Un logement qui s’est avéré très confortable même par grand froid et, au pied même des pistes, avec une vue imprenable sur la montagne. “J’étais épaté parce que j’étais assez réticent à l’idée de faire du camping l’hiver. Je ne le suis plus du tout. Les Menuires, c’est quand même les 3 Vallées, la plus grande station du monde ! J’ai trouvé ça extraordinaire de partir à la montagne à moindre coût de cette manière.”
Pour tous les goûts
Des expériences nombreuses que l’on peut découvrir, toujours sans malmener son porte-monnaie, près de l’océan, d’un lac ou de la mer, comme à la campagne ou à la montagne, près de lieux de fête pour les plus remuants, ou au calme, dans des espaces plus tranquilles, pour ceux qui cherchent une expérience plus régénérante. Avec des activités bien précises proposées selon le lieu : randonnée, vélo, canoë…
Les emplacements sont assez grands, plus que la normale, précise le correspondant territorial. Ce n’est, en effet, pas le rendement qui est privilégié. Une distance agréable est respectée. “On ne se sent pas les uns sur les autres. On privilégie la végétation, les arbres, pour faire un camping nature. On se rapproche de l’environnement, on replante des arbres si besoin.”
“Ensemble, on arrive à faire des choses formidables”
Une assemblée générale est organisée chaque semaine pour désigner le responsable de camp et trésorier, et les personnes qui effectuent leur journée d’accueil. Certains organisent des tournois de ping-pong, d’autres de pétanque. “On encourage les gens qui veulent donner d’eux-mêmes, qui ont des idées, à mettre à profit des compétences particulières pour organiser des activités ou des sorties.”
Le camping GCU, ce ne sont pas juste des vacances, précise Jérôme Simon, c’est un don de soin, un échange, du camping participatif en somme. On ne paie pas, simplement. L’engagement va plus loin. “Et ce que j’ai découvert, c’est que ce n’est pas forcément une contrainte. À partir du moment où on s’engage, c’est là qu’on voit la vraie nature humaine et qu’on arrive à faire des choses formidables en étant ensemble.”
On peut réaliser son adhésion en ligne, choisir son lieu de prédilection sur la carte interactive sur le site des campings GCU, découvrir les disponibilités. Il faut, par exemple, compter 5 euros d’adhésion pour un enfant jusqu’à 18 ans. Chaque année, la moitié des places sont réservables à l’avance et l’autre moitié disponibles au dernier moment.