“La notoriété du Luberon s’est établie autour de la déconnexion, au cœur d’un environnement privilégié et préservé”, explique Marie-Noëlle Fontbonne. Elle est responsable communication et développement pour Destination Luberon. Avec son Parc naturel régional doublement reconnu par l’Unesco, puisqu’il est à la fois une réserve de biosphère et un géoparc, mais aussi ses villages perchés classés parmi les plus beaux de France, ses vignes, ses oliviers, ses champs de coquelicots, il présente un environnement que l’on a envie de préserver.
C’est par le tri des déchets que la réflexion a commencé. Puisque les bons gestes peuvent changer d’un territoire à l’autre – la couleur des bacs, surtout lorsque l’on vient de l’étranger -, les professionnels du tourisme ont alors eu l’idée de présenter des consignes de tri simplifiées, en français et anglais, aux voyageurs. Les autres thématiques ont suivi. C’est ainsi que le Guide du touriste écoresponsable est né.
Un guide qui simplifie la vie en vacances
Un guide de 16 pages, articulé en thématiques, déclinées en conseils pratiques. On va y retrouver tout ce qui est lié à l’accessibilité au massif, à la préservation de l’environnement naturel, la réduction et le tri des déchets. Les touristes sont aussi incités à composter quand c’est possible. La thématique de l’eau, ressource à préserver, est également abordée. Il est proposé, par exemple, de prendre des douches plutôt que des bains. Des informations sont centralisées pour laisser de côté voiture : déplacements doux, avec les véloroutes, mais aussi les transports en commun.
Enfin, le guide se concentre sur les circuits courts. Il rappelle ainsi que des marchés de producteurs se tiennent quasiment tous les jours sur le territoire. Des agriculteurs et producteurs locaux y sont présents.
En vacances, nous faisons parfois moins attention à nos comportements. Est-ce parce que l’on pense moins aux bons gestes ? Ou parce que les infrastructures ne le permettent pas ou sont inconnues ? C’est la question que s’est posée Destination Luberon Cœur de Provence, qui a eu à cœur de rappeler que des infrastructures existent, en les référençant et les centralisant de manière à ne pas passer à côté des informations essentielles, afin de vivre notre séjour en harmonie avec cet environnement privilégié.
Des questionnements qui s’accentuent du côté des professionnels du tourisme. Chaque office de tourisme travaille désormais sur ces enjeux. “Toute la difficulté est de trouver le bon équilibre entre économie touristique – levier majeur de l’économie locale avec les retombées dont le territoire a besoin – et tourisme durable, c’est-à-dire comment préserver l’environnement d’exception dans lequel on vit”, explique Marie-Noëlle Fontbonne.
L’expérience la plus incroyable hors saison
En ce sens, en été, la sensibilisation est accentuée autour du massif forestier. La communication sur la destination ne se fait désormais plus que sur le printemps et l’automne, où les activités de pleine nature sont mises en avant. De toute façon, à la saison estivale, les massifs ne sont quasiment pas ouverts, par sécurité. On ne peut donc pas en profiter pleinement. “On s’adapte aux enjeux climatiques à venir.”
Des saisons, hors rush touristique, qui sont d’ailleurs les plus agréables à vivre en Luberon. Là où la flore est la plus flamboyante. Deux saisons magnifiques où l’on profite du soleil provençal et du climat méditerranéen, des amandiers en fleurs, des champs de coquelicots, sans la chaleur dévorante.
Le Guide de 16 pages du touriste écoresponsable est téléchargeable sur le site Destination Luberon Cœur de Provence. On le retrouve aussi dans tous les accueils touristiques et surtout chez les prestataires touristiques, notamment les hébergeurs.