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Tourisme : Double sens replace l’humain au centre de nos voyages

L'agence de voyage responsable et équitable Double sens propose de découvrir des destinations en immersion auprès des locaux, ceux qui connaissent le mieux le terrain. Dans l'échange et le respect.
Double sens voyages responsables Bénin
© Photo Yannick Folly pour Double sens
Journaliste

Voyager en replaçant l’humain au centre des priorités. C’est le leitmotiv de Double sens, agence de voyage pionnière dans le domaine puisqu’elle existe depuis 2006. “La valeur ajoutée, c’est la rencontre, le partage et de pouvoir provoquer, ces moments déchange avec la population”, relate Nathalie Boxberger, chargée de communication chez Double sens. 

À chaque fois, il y a des temps d’immersion de plusieurs jours chez l’habitant avec, parfois, la participation à une action solidaire ayant un réel impact sur place. “Ce modèle est applicable à tous les pays. C’est une démarche d’ouverture d’esprit, de rencontre, sortir de sa zone de confort, se pousser à aller vers l’autre. Découvrir tous les secrets de toutes les destinations, toute la magie, le pays de l’intérieur à travers les yeux des locaux.” 

Double sens : un impact mesuré

Tout a commencé avec deux amis d’enfance, qui se sont connus au collège, Antoine et Aurélien, partis barouder au Bénin. Sur place, ils déchantent. Le tourisme se résume à des cars bondés qui s’arrêtent pour des photos au pas de course, puis qui repartent. D’autant plus que les locaux leur apprennent qu’ils n’en tirent aucun bénéfice.

De retour en France, ils décident de monter une agence de voyage différente, avec comme première destination le Bénin justement. “On a une équipe là-bas, qui est comme une seconde famille. Ce pays, on le connaît par cœur et c’est notre destination de cœur”, précise Nathalie Boxberger. Désormais, le concept s’est décliné à plus de 28 pays d’Europe et du monde, mais avec toujours la même recette de voyage à impact positif.  

“Pendant longtemps, on a été les seuls à croire à nos idées et maintenant, depuis le Covid, ça bouge pas mal et on est très contents de pouvoir participer à cette mouvance. Et surtout, de partager nos bonnes pratiques avec nos confrères, parce qu’on veut que le secteur aille vers un tourisme plus responsable.”

Par ailleurs, le co-fondateur Antoine Richard est, depuis 2022, le président d’ATR (Agir pour un tourisme responsable). Double sens s’est également doté d’un outil de mesure d’impact, autour de trois piliers du développement durable : économique, équitable et environnemental. Chaque séjour est ainsi noté sur 100, afin de voir quels sont les points forts et quels peuvent être les axes d’amélioration.

Vivre son voyage et non le consommer

Le mot d’ordre, c’est le slow tourism. On prend vraiment le temps. On peut choisir de visiter les sites incontournables, mais de manière alternative, en étant accompagné d’un guide qui fait partie de la communauté locale. Ou de privilégier d’autres circuits, qui ne passent pas par les grands axes. L’important étant de s’imprégner de la culture. Ne pas consommer son voyage mais vivre son voyage.  

Un accueil des populations locales qui se fait sur la base du volontariat. “Ça part toujours de l’envie de participer. On ne force pas les communautés si elles ne souhaitent pas s’investir ou héberger des visiteurs. C’est important que ce soit bénéfique pour elles.” 

L’agence s’est aussi engagée sur une démarche bas-carbone pour les voyages en avion, avec le partenaire Microsol qui fabrique notamment des foyers améliorés au Pérou, distribués auprès des populations le plus affectées par le changement climatique. Ils permettent de réduire la consommation de bois, les fumées toxiques à l’intérieur des habitats et d’améliorer les conditions de vie. Pour chaque voyageur, la somme de 50 euros est reversée à cette initiative.

Ensuite, sur place, les moyens de transports décarbonés : pirogue, vélo, marche, sont privilégiés. Et quand on ne peut pas faire autrement, on prend des transports locaux, des bus de ville, des petites compagnies de bus locales, ou on préfère rester dans un périmètre restreint, plutôt que de parcourir des milliers de kilomètres. 

En fonction des besoins des communautés locales

Sur les voyages d’action solidaire, on retrouve des thématiques comme celle de l’agriculture durable, la mise en place de projets agricoles qui vont permettre de générer du revenu pour les communautés locales. Mais aussi des projets de cohabitation homme/animal, autour de problématiques de conflits dans certains villages, notamment au Népal. Il s’agit, par exemple, de mettre en place des moyens pacifiques pour repousser les éléphants, en plantant de la menthe, répulsif naturel. Et construire des enclos pour les chèvres afin de garder les prédateurs à distance.

Des micro-chantiers sont également proposés afin de construire des cuves pour récupérer l’eau de pluie, ou planter de la mangrove au Sri Lanka pour protéger les écosystèmes et le rivage. Il y a aussi des projets de restauration de patrimoine, du troc de ressources naturelles, notamment en Mongolie. À chaque fois, les projets sont réfléchis en fonction des besoins des communautés locales. 

Aucune compétence particulière n’est nécessaire pour les voyages d’action solidaire. Double sens fait en sorte que chaque action soit accessible, même aux familles.

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