Une entrée d’immeuble classique dans le quartier dynamique d’Arnaud Bernard, à Toulouse. Puis, un escalier qui descend au –1. Une porte grise, laissant penser à un banal sous-sol. Mais derrière : se trouve le futur. Bienvenue à Neopouss, une micro-ferme urbaine organisée dans une cave. Au-dessus, les badauds faisant leurs courses où allant au travail n’ont pas idée que, juste en dessous, des plantes sont cultivées.
Une micro-ferme à six pieds sous terre
“On a commencé dans un appartement. Mais il y faisait trop chaud l’été, trop froid l’hiver. Puis, nous avons eu l’idée d’installer notre micro-ferme en sous-sol”, se souvient Nicolas.
Ici, pas besoin de grand-chose pour que les plantes s’épanouissent. Fenouil, poireaux, ciboulette, radis… plus de 40 variétés sont cultivées sur de grandes étagères de huit compartiments chacune. Un système ingénieux de traitement et d’utilisation d’eau a par ailleurs été imaginé. Des lampes LED, faibles en consommation d’énergie, simulent le jour et la nuit. L’humidité, quant à elle, est évacuée à l’aide d’une vingtaine de ventilateurs d’ordinateurs qui aèrent les plantes.
Le sous-terrain est-il l’avenir de l’alimentation ?
“Les micro-pousses ont d’importantes valeurs nutritionnelles”, explique le cofondateur de la start-up. L’entreprise a d’ailleurs le vent en poupe puisqu’elle livre ses produits à quelque 40 restaurateurs de la ville rose. Du circuit très, très, très court donc.
Cultiver en sous-sol, en voilà une vision d’avenir. Mais pour les fondateurs, cela n’est pas suffisant. “Bien sûr, je n’espère pas que toutes nos cultures se feront en sous-sol dans le futur, car l’air ne sera plus respirable. Néanmoins, les villes ont une autonomie alimentaire de trois jours. En cas de crise, il serait donc utile de disposer d’un réseau d’agriculture urbaine. Pourquoi pas sous-terrain”, défend-il.
La start-up NeoPouss, bien que sous terre, regarde vers les étoiles. Elle a en effet scellé un partenariat avec le CNES. L’idée est d’utiliser les propriétés nutritives des micro-pousses pour nourrir… les astronautes.