“On va utiliser le pouvoir épurateur des sols pour filtrer l’eau et la récupérer pour nos usages”, résume Magali Gerino, professeure d’écologie à l’université Toulouse III Paul Sabatier.
Avec ses équipes pluridisciplinaires (écologie, technologie, informatique, mécanique des fluides…), elles tentent de faire bouger les lignes sur la réutilisation des eaux usées. Contrairement à l’Espagne, la France a en effet encore du chemin à parcourir en la matière. Malgré une législation très contraignante, les chercheurs tiennent à démontrer que c’est faisable et à faible coût.
Sur le campus de l’université, une version miniature du filtre est ainsi exposée au grand public. Les eaux usées du bâtiment situé tout près et appartenant à la fac se déversent dans des bacs d’un mètre carré. “Ce qui est important, c’est ce qu’on ne voit pas”, explique l’écologue, à savoir la terre située dans les bacs, tantôt fournie en plantes aquatiques ou en vers de terre. Leur action ? Détruire la matière organique provenant des eaux usées et la filtrer, comme cela se passe sur les bords de rivière. C’est ce qu’on appelle le biomimétisme. Cette technique inspirée de la nature est peu gourmande en énergie.
Comment cela fonctionne concrètement ? Comment le développer à grande échelle ? AirZen Radio vous propose une immersion (sonore et non aquatique) dans le projet Sollagua.