Dans la rue, impossible de la louper. Intégralement taguée, volets violets, porte verte, escalier rose, murs bleus… C’est une verrue au milieu du quartier Saint-Cyprien à Toulouse, dans un coin très résidentiel. Mais s’il existe un joli sens au mot “verrue”, le voilà incarné dans cette bâtisse de 300 mètres carrés transformée en œuvre d’art géante.
Quelle est cette maison colorée ?
Avant, Pierrette habitait la maison. Une vieille dame indépendante libre. De quoi donc inspirer le nom de cette maison : Chez Babayaga. Du nom de cette sorcière slave, mélange entre un redoutable croque-mitaine et marraine la bonne fée.
Puis ce grand manoir, voué à la destruction en septembre 2024, a été cédé par la descendance de la vieille dame à un collectif d’artistes qui a décidé de l’investir pleinement.
L’art ronge les murs
Ils ne sont pas moins d’une quarantaine – bédéistes, plasticiens, sculpteurs, grapheurs – à avoir laissé un peu de leur âme entre ses murs. Dans chaque pièce du tiers-lieu – il y en a près d’une vingtaine –, l’art semble ronger les murs.
À l’extérieur se trouve un petit havre de paix. Un jardin arboré compte une vingtaine de tables où il est possible de s’installer pour grignoter. Pour profiter du lieu, mieux vaut d’ailleurs prendre son mal en patience. La maison, largement médiatisée, attire chaque week-end des centaines de curieux.
Pratique.
Chez Babayaga est située au 114 rue de Cugnaux, à Toulouse. Elle est ouverte, jusqu’au 20 juillet 2024, le vendredi de 17 à 21 heures et le samedi de 15 à 21 heures. Entrée libre.