Portée par l’association éponyme, Toulouse Demain se tiendra place du Capitole du 6 au 8 octobre 2023. Pendant ces trois jours, acteurs institutionnels, professionnels et habitants se réuniront en plein cœur de la Ville rose pour discuter. Des tentes d’entre 100 et 400 mètres carrés devraient être dressées sur la place principale de la quatrième ville de France avec, au programme : des conférences, des ateliers, des débats.
Les citoyens consultés pendant deux mois
La première édition, baptisée « Toulouse 2030 » s’était déroulée en 2018, rassemblant plusieurs milliers de participants. Mais pour Bruno Cavagné, à l’origine du projet, beaucoup de choses ont changé 5 ans. « La société a évolué. La crise sanitaire et le confinement nous ont rappelé l’importance de la proximité, de la vie de quartier. La guerre. L’explosion du coût du carburant a par ailleurs sonné la nécessaire accélération de la transition écologique… »
Comment participer ? Aidée par Empreintes citoyennes, Toulouse Demain lance une grande consultation citoyenne digitale jusqu’au 6 juin. « La question est très simple : à quoi ressemblera Toulouse en 2050 pour vous ? » explique Julien Goupil. Ensuite, les questions et axes de réflexion porteront sur les quatre piliers du futur forum : urbanité, écologie, attractivité et lien social. Les contributeurs seront ensuite conviés à des ateliers. Ils réaliseront des synthèses par grands thèmes qui nourriront tables rondes et conférences.
Chercher l’inspiration ailleurs en Europe
« Nous allons chercher des concepts réalisés ailleurs pour montrer que ces réflexions sont déjà opérationnelles », explique Jacques Rosen. Cet architecte et urbaniste de métier, qui a longtemps travaillé à la métropole de Toulouse, connaît bien ce qui se fait ailleurs. Il explique : « Nous présenterons, par exemple, de grands projets métropolitains développés à l’étranger comme à Hambourg, à Bristol, à Vitoria-Gasteiz… »
Toulouse Demain sera aussi l’occasion de présenter des solutions concrètes, à plus ou moins grande échelle. L’idée, pour les organisateurs, est d’intéresser directement les citoyens qui pourront aussi être acteurs du changement.
Après les paroles, les actes ?
« Les solutions techniques ne parlent pas vraiment aux gens. Là, on va présenter comment le quotidien peut être changé à travers les nouveaux matériaux dans les immeubles, par exemple. Qu’est-ce que c’est qu’une brique en terre crue, un béton de chanvre, une structure bois… Qu’ils l’appréhendent au quotidien », détaille Jacques Rosen.
Et après ? Pour Bruno Cavagné, l’objectif est que les conclusions tirées de ces trois jours de rencontres et de débats servent à quelque chose. « On voit beaucoup de rapports citoyens qui restent sur des étagères poussiéreuses. Notre idée à nous, c’est d’en faire une sorte de livre blanc que nous transmettrons à qui de droit : autorités municipales, métropolitaines, régionales et nationales. Et faire de Toulouse un laboratoire de la transition. »