Le saviez-vous ? Un chien de 30 kilos a une empreinte carbone deux fois plus importante qu’un 4X4 qui roule 10 000 km par an. Et il y a près de 7 millions de chiens en France. Alors certes, ils ne font pas tous 30 kilos, mais cela fait quand même beaucoup. D’où l’intérêt de trouver des alternatives pour limiter cet impact environnemental.
Madeleine Morley, la co-fondatrice de Tomojo, s’est posée cette question. Le choix était cornélien : soit elle offrait à son chien une nourriture « premium », à base de viande « noble » bonne pour sa santé mais mauvaise pour l’environnement, soit elle limitait l’impact en privilégiant une nourriture à base de « sous viande » mais, dans ce cas, c’est la santé de son chien qu’elle mettait en jeu.
Alors, avec son amie et associée Paola Teulières, elles ont cherché la bonne solution et l’ont trouvée avec la farine d’insectes, dont l’apport en protéines et en glucides est bon pour la santé de nos amis à quatre pattes. Tomojo était né. D’autant plus que la production de farine d’insectes émet cent fois moins de CO2 que celle d’un kilo de viande de bœuf et nécessite 200 fois moins d’eau que pour produire un kilo de volaille.
Près de cinq ans plus tard, le succès est au rendez-vous. Après 300 tonnes commercialisées l’année dernière, elles pensent dépasser les 1 000 tonnes cette année et viennent de réussir une levée de fonds de 3 millions auprès de business angels et de fonds d’investissement, pour leur permettre de poursuivre le développement d’une gamme premium à destination des vétérinaires.