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Thomas Brail, l’arboriste grimpeur et défenseur des arbres

Dans le Tarn, à Paris ou dans la forêt amazonienne, Thomas Brail se suspend dans les arbres pour les défendre. Ce fondateur d’un groupement d’action appelé Les Écureuils en a fait une mission de vie. Rencontre.
Thomas Brail, arboriste grimpeur
© Olivier Montégut / AirZen Radio
Journaliste

Thomas Brail nous accueille dans son écrin de verdure au cœur du Tarn. Sa petite maison, une bergerie retapée, est installée sur un terrain familial. Celui sur lequel il a grandi. C’est là que cet amoureux de la nature élève son petit garçon. Une légère brise soulève les feuilles des chênes, des hêtres, des noyers, des arbres fruitiers entre lesquels courent trois moutons, deux chiens et des poules.

Le paysagiste, qui ne “saurait expliquer sa connexion avec les arbres“, a fait de leur sauvetage une mission de vie. Nous avons pu échanger avec lui.

AirZen Radio. Racontez-nous la genèse de votre action en faveur des arbres…

Thomas Brail. Je suis arboriste grimpeur de métier. J’ai travaillé pendant 10 ans à la ville de Mazamet (Tarn, NDLR) en tant que paysagiste. Et, en 2019, j’ai appris la volonté du maire d’abattre une dizaine d’arbres d’alignement, des platanes centenaires. Je lui ai expliqué en quoi cela représentait un désastre pour la biodiversité locale. Mais je ne l’ai pas convaincu. Et certains arbres sont tombés. Alors, je me suis suspendu dans l’un d’eux pendant trois jours. Et j’ai réussi à les sauver.

Olivier Montégut / AirZen Radio

Et vous ne vous êtes pas arrêté là. Toujours en 2019, vous vous êtes suspendu à un platane à 17 mètres, pendant 28 jours, devant le ministère de la Transition écologique. Quand vous vous suspendez dans les airs, ça bloque un chantier ?

Oui, fort heureusement on ne nous coupe pas l’arbre sous le pied en France (rires) ! Mais je pense que je passe à travers les mailles du filet. Après cette action, j’ai travaillé avec le ministère pour améliorer un article de loi, le L.350-3 du Code de l’environnement. Il interdit tout abattage d’arbre en bonne santé. Je suis toujours sur la corde sensible, mais j’arrive toujours à redescendre, mettre le pied au sol sans faire de garde à vue. Il faut rester bienveillant, maintenir le dialogue avec les autorités.

Qu’est-ce que vous ressentez quand vous grimpez dans un arbre ?

Je ne monte jamais dans un arbre sans lui demander son autorisation. Si je ne le fais pas, je me retrouve avec une petite brindille coincée dans mon cordage (rires). J’ai vécu ça encore plus quand je suis allé en forêt amazonienne. On veut y raser 140 hectares d’arbres pour installer des panneaux photovoltaïques. Et après, on parle de « projet vert ». Pour moi, le vert est au sol quand on tue des arbres.

J’ai vraiment ressenti quelque chose quand j’étais dans cette forêt primaire, c’est inexplicable. Je pense que je me suis jamais déconnecté du monde du vivant. Ce qui fait, qu’aujourd’hui, le fait que mes actions fonctionnent c’est parce que la nature est derrière moi. Derrière nous, car nous sommes de plus en plus au sein du GNSA, le Groupe National de Surveillance des Arbres.

Comme si le vivant vous remerciait ?

C’est mon interprétation, mais oui, peut-être. Je n’ai jamais peur quand je fais une action. Parce que je sais qu’elle est juste. Si on ne fait pas attention au vivant, à la nature, on va droit dans le mur. Je suis d’une zénitude totale quand je suis dans un arbre. Je fais ça aussi et surtout pour mon fils. C’est irresponsable de laisser nos enfants dans la galère. Tant que les autorités publiques ne me donnent pas la satisfaction que mon fils va évoluer dans un monde vivable, je me dois de le faire pour lui.

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