Les Scènes d’été continuent de rythmer la saison estivale en Gironde. Cette programmation culturelle organisée par le Département se tient entre juin et octobre et compte une soixantaine de festivals. Aussi, une vingtaine de compagnies – théâtre, danse, musique et cirque – a été sélectionnée pour se produire parmi une centaine de candidatures. La Cabale fait partie des heureuses élues et présente dans ce cadre son spectacle “Sauvages”.
Cette troupe de théâtre qui fait de l’improvisation a été fondée en 2018 par Tom Phenix, qui en est aussi le directeur artistique. Dans son aventure, il a embarqué Alice Gabrielle et Julian Rouhet. Ils se sont rencontrés lors de leur formation au Conservatoire de Bordeaux. Leur mot d’ordre : « Faire du théâtre de l’instant, populaire, accessible à tous. »
Montrer une facette de l’humanité
Par ailleurs, les spécificités de La Cabale sont qu’elle improvise pendant 1h-1h15. Elle joue à différents endroits : théâtres, salles des fêtes, en plein air… Et se sert de cet environnement pour nourrir son jeu. Le public a aussi un rôle dans cet univers. Ces éléments rendent chaque représentation unique.
Au fil du spectacle, différentes histoires inédites se jouent devant les spectateurs. « L’idée est qu’on traverse des histoires sauvages. C’est-à-dire qu’on joue des personnes qui font face à des injustices de la vie quotidienne, explique Tom Phenix. Là où on répondrait avec douceur et diplomatie, nos personnages, eux, ont envie d’être libres. Ça peut être une personne qui ne sait pas dire « je t’aime », qui n’en peut plus d’être invisible, de se mettre des barrières. On a envie de montrer cette face de l’humanité avec son côté animal. »
“Un théâtre organique”
Ce spectacle en inspiré du film italien à tiroirs “Les Nouveaux Sauvages”. « On a repris cette structure narrative, qui fait résonance avec notre société actuelle. » Bien qu’il s’agisse d’un théâtre d’improvisation, les comédiens de la troupe La Cabale utilisent des techniques pour passer d’une saynète à une autre. Ils s’appuient sur un vocabulaire propre à eux, des codes, de la musique pour donner du tempo.
Aussi, « on a une structure scénique en tête. Généralement, on est deux comédiens sur scène, le troisième est aidant. Le but est de voir des personnages assez ordinaires qui vont exploser et reprendre leur liberté On tourne avec l’idée d’avoir un théâtre organique, qui est ressenti aussi bien par les acteurs que le public. »