Avant de partir à Las Vegas, du 9 au 12 janvier 2024, pour le plus grand salon mondial dédié aux nouvelles technologies – le Consumer Economics Show –, la fondatrice de l’application The Sorority, Priscillia Routier-Trillard nous raconte l’évolution de son grand projet d’entraide citoyenne.
« La dernière fois qu’on s’est parlé, j’étais sur le point de cosigner une convention avec le ministère de l’Intérieur… On ne l’a pas encore fait, mais c’est pour bientôt ! » explique Priscillia Routier-Trillard. Autre bonne nouvelle, une convention a été cosignée avec France Victimes. « On va intégrer à nos 71 000 utilisateurs les 130 associations de France Victimes. Cela nous permettra de mieux quadriller le territoire », explique la fondatrice de The Sorotity. L’objectif est d’inverser le rapport de force face à une situation dangereuse en valorisant l’entraide citoyenne. Depuis notre premier interview, 10 000 nouvelles personnes se sont inscrites. Un appel au don a par ailleurs été lancé par l’association The Sorority Fondation.
Lancée en 2019, The Sorority met en relation des femmes et personnes issues de minorités de genre entre elles. À ce jour, l’application a été téléchargée plus de 200 000 fois et 71 000 profils ont été validés dans le monde. Concrètement, quand une femme lance une alerte, les 50 utilisatrices les plus proches reçoivent une alerte. En moyenne, 10 répondent dans la minute et la lanceuse d’alerte est épaulée en physique, par téléphone ou plus tard pour porter plainte. 500 alertes sont lancées en moyenne par mois, 70% dans les transports ou dans la rue, la nuit, 10% pour des violences conjugales, 20% pour d’autres raisons. Un entrainement est par ailleurs mis en place une fois par mois pour aider les femmes à répondre à une alerte.