On connaît forcément une Marie, une Sarah, une Louise, une Emma… un Matthieu, un Nicolas ou un Mickaël. Mais on connaît moins les Circé, Artémis, Pascaline, Izaac, Baulieu ou Loup. Les prénoms, c’est tout une histoire. Comment le choisir ? Qu’est-ce qui est dans l’air du temps ? Comment l’écrire ? Est-ce que j’assume ce prénom ? Que dit-il de ma personnalité ?
C’est le voyage que propose chaque année “L’Officiel des prénoms” (First éditions). Cet ouvrage est coécrit par Stéphanie Rapoport et Claire Tabarly-Perrin. « Choisir le prénom de son enfant, c’est récent. Il y a encore une cinquantaine d’années, il était liée à une tradition familiale. Il était choisi par les parrains, marraines ou les grands-parents », explique cette dernière.
En 1900, par exemple, une fille sur cinq s’appelait Marie. Aujourd’hui, si Louis eou Jade arrivent en tête, elles sont pour autant moins répandues. Ces prénoms représentent environ une fille sur 80. « Si vous appelez votre petit garçon Gabriel, même si ce prénom est un numéro 1 indétrônable, cela ne veut pas forcément dire qu’il y en aura un autre dans sa classe. Dans la cour de récréation, oui, peut-être », nuance Claire Tabarly Perrin.
Mais alor,s qu’est-ce qui a changé ? La législation, tout simplement ! Dans les années 60, une directive a autorisé les prénoms régionaux et composés. Puis, dans les années 70, une loi a acté la libéralisation des prénoms. Rien n’interdit de nommer son enfant comme on l’entend, sauf si ce prénom nuit à l’intégrité d’une personne. « Impossible d’appeler son enfant Prince Harry, par exemple », illustre la coautrice de “L’Officiel des prénoms”.
Les évolutions des prénoms
Aujourd’hui, le choix du prénom est capital. « Les parents investissent beaucoup dedans et c’est de plus en plus équilibré », ajoute-t-elle.
Louise, Jade, Alba, Romy, Gabriel, Léo ou Raphaël raflent les premières places en 2024. Mais ce n’est pas le plus intéressant à regarder. Selon Claire Tabarly-Martin, il faut jeter un œil au top 50 voire au top 100. « Certains arrivent, d’autres sont éjectés. Cela donne de vraies tendances. On voit le retour en force de prénoms mixtes ou de prénoms qui changent carrément de genre comme Andrea ou Camille », explique-t-elle.
Mais alors, comment bien choisir ? « L’important, c’est que le prénom nous parle, raconte une histoire. Il n’y a pas de joli prénom. Il y a des prénoms faciles à porter, selon le contexte », détaille l’autrice. “L’Officiel” est aussi là pour donner un coup de main. Vous êtes plutôt « bobo », optez pour des prénoms de fleurs ou de fruits comme Framboise ou Clémentine. Intello ? Direction la littérature avec Charles, Hyppolyte… Retro ? Sportif ? Vous ne manquerez pas d’idées !