C’est à partir du XIVe siècle que les automates deviennent populaires auprès du grand public. Les cathédrales françaises sont, à cette époque, pourvues d’horloges animées, qui mettent en scène des personnages à chaque changement d’heure. Au XIXe, l’industrie du jouet connaît un essor considérable. Les automates sont alors vendus en tant que jouets aux personnes les plus fortunées.
“Tous les automates étaient fabriqués dans le quartier du Marais. Chaque automate était l’œuvre de plusieurs artisans. Une personne s’occupait de la mécanique, une autre des costumes, de la peinture, ou de la sculpture… Et je pense que nous sommes les derniers à subsister ici”, soutient Gilles. Dans sa boutique Clair de rêve, c’est lui et son fils qui créent et assemblent les automates de A à Z.
Plus de 1400 automates réalisés en 30 ans
Les ateliers de Gilles Berthommier sont situés à Gagny, en région parisienne. “Nous possédons 1500 m² d’atelier, avec près de 1400 automates en stock que nous avons fabriqués ces 30 dernières années. On fournit, par exemple, tous les automates présents dans les vitrines de Noël à Paris. Je m’occupe aussi de l’entretien des 500 automates du Musée des automates de Falaise, près de Caen”, détaille-t-il.
Dans sa petite boutique de l’île Saint-Louis, implantée dans le quartier depuis 30 ans, les clients internationaux défilent. “J’ai réuni ici le travail de cinq artistes. Ces marionnettes et ces figurines sont, pour la plupart, des pièces uniques. Je vends, par exemple, des œuvres de Jean-Pierre Camus, le dernier fabricant d’automates mécaniques en France.”