Après seize années passées dans les assurances, Céline Corfou opère une reconversion professionnelle. Passionnée par de sport, elle ouvre une boutique dédiée aux marques de sports écoresponsables pour femmes dans le centre-ville de Bordeaux : Sportives.
Un marché de niche
Elle y propose une dizaine de marques françaises ou européennes venant au plus loin du Portugal, qui utilisent des matières recyclées, recyclables ou naturelles. Par exemple, l’une se sert des filets de pêche récupérés dans la mer Méditerranée, une autre des bouteilles de plastiques. Ou encore du lyocell, une fibre semi-synthétique écologique produite à partir d’éléments naturels tels que l’eucalyptus.
“Je me suis lancée sur ce marché parce que je fais attention à tout ce qui est environnemental. Au niveau de l’alimentation, de mes déplacements, explique Céline. Comme je fais beaucoup de sport, j’étais obligée d’acheter de grandes marques qui ne l’étaient pas vraiment, voire pas du tout.”
D’ailleurs, en faisant son étude de marché, la jeune entrepreneure s’est rendu compte qu’il n’y avait qu’une seule boutique en France, à Avignon, qui proposait ces produits. Autre constat : les marques de sport inscrites dans une démarche écoresponsable ne sont pas si nombreuses. “Il y a une prise de conscience de la part du grand public sur les vêtements du quotidien mais, pour le sport, c’est plutôt récent. C’est pourquoi je propose de jeunes marques”, justifie-t-elle.
Le coeur de cible
Si la cible de départ de la boutique Sportives sont les femmes actives de 35 à 60 ans qui ont une pratique sportive régulière, Céline s’est rendu compte que, “finalement, ce sont de très jeunes femmes qui viennent. Elles ont une conscience par rapport à l’environnement, au climat. Elles ne sont pas dans la surconsommation et préfèrent acheter quelque chose de durable en mettant un peu plus de prix”.
Et niveau prix, ce n’est pas parce que les marques sont écoresponsables que leurs produits sont plus chers. “Par exemple, dans les Landes, une entreprise fabrique des t-shirts de running très techniques, et les vend à 25 euros, déclare la propriétaire de la boutique. Leur production n’aura pas le même impact, si on la compare avec des marques qui les font confectionner à l’autre bout du monde et les vendent plus cher. Avec tout ce que ça engendre au niveau humain et planétaire.”
Sur du long terme, Claire Corfou souhaite développer Sportives et proposer des vêtements de sports pour femmes de seconde main.