Impossible désormais de passer à côté des meilleurs spots de surf ou de plongée pendant nos vacances ! L’idée de Sportihome est de permettre à ceux qui connaissent le mieux le terrain de jeu autour de chez eux de donner des conseils, de mettre à disposition du matériel de sport, voire de pratiquer avec les voyageurs qu’ils reçoivent.
Tout commence par l’envie de faire du sport, que l’on soit aguerri ou débutant. Sur la plateforme, on indique donc ce qui nous motive parmi une soixantaine d’activités proposées. Des logements sont alors proposés en fonction des dates de séjour, et il y en a pour tous les budgets, du plus simple au plus luxueux.
Le propriétaire se présente, ainsi que son niveau d’engagement, le triptyque “Stay, share, play”, c’est-à-dire qu’il peut proposer un hébergement, des conseils voire même pratiquer l’activité avec nous, “ce qui représente 40% des réservations sur le site”, précise Sylvain Morel, co-fondateur et directeur général de Sportihome.
L’échange humain est primordial
Car pour les créateurs de Sportihome, c’est bien l’échange humain qui est primordial, “ce tourisme de proximité avec l’expérience du local. L’idée est d’arriver chez un humain, Jacques Sophie, Dominique, Bertrand…, pouvoir profiter de son expérience et vivre des moments conviviaux, et non pas arriver devant une boite à clés et chercher sur son téléphone ce qu’on va pouvoir faire autour de sa location”.
Une idée venue d’un constat personnel des deux co-fondateurs, Fred Diaw et Sylvain Morel. “On était frustré par ce qui existait, on ne trouvait pas notre bonheur. Fred a acheté une maison en Bretagne pour y vivre et proposer de la location saisonnière. Il rêvait d’y faire venir des surfeurs car il y a un super spot pas loin.” Malheureusement, la clientèle sportive n’est pas au rendez-vous.
Même frustration du côté de son acolyte, mais en tant que voyageur. Pratiquant de kitesurf, il ne trouvait jamais d’infrastructure adaptée pour son matériel, ni de conseils de la part des locaux. Jusqu’au jour où il rencontre Éric sur l’île Maurice. “Avec quelques infos, j’ai gagné un temps incroyable et vécu un séjour magnifique. Je suis rentré en me disant que toutes mes vacances devraient ressembler à ça.” Le projet prend vie début 2017.
Aujourd’hui, le sport le plus demandé est la randonnée, suivi de ce que les deux fondateurs ont appelé la catégorie “Nature et vie sauvage”, pour ceux qui veulent, par exemple, partir ramasser des champignons, observer les oiseaux, profiter de bains de nature. Puis suivent le ski, les raquettes à neige, le running, le VTT, la marche nordique, le ski de fond, le kitesurf, le surf, le snow kart…
“L’idée est d’arriver chez un humain, Jacques Sophie, Dominique, Bertrand… pouvoir profiter de son expérience et vivre des moments conviviaux, et non pas arriver devant une boite à clés et chercher sur son téléphone ce qu’on va pouvoir faire autour de sa location”
On peut aussi filtrer le logement en fonction du matériel disponible sur place. Sportihome a signé un partenariat avec un magasin de sport pour équiper les hôtes mais ces derniers peuvent très bien trouver leur bonheur sur des plateformes proposant des équipements de seconde main. Dans tous les cas, pas besoin de matériel neuf ou qui va venir surcharger notre voiture, avec un impact moindre pour la planète.
Une démarche qui compte pour les deux hommes, qui ont préféré démarcher des hébergeurs en dehors des stations de ski, offrants des logements plus atypiques, des personnes qui vivent dans les vallées plus reculées et se sont adaptées pour proposer des alternatives différentes et uniques à leurs voyageurs.
Partir aux sports d’hiver tout en étant écolo
Rien de plus simple aujourd’hui que de se rendre à la montagne de façon responsable. On peut notamment utiliser le covoiturage. On trouve également des trains au départ des grandes villes comme Lyon, Bordeaux ou Paris qui mènent jusqu’au pied de la montagne, puis prendre un bus au gaz naturel pour rejoindre les stations. “Et se demander, comment vais-je pratiquer mon sport ? Il a moins neigé, par exemple, donc je vais faire des raquettes ou découvrir des alternatives. Ce qui me plaît le plus, c’est le snowkite, une sorte de gros cerf-volant qui va nous tracter sur la neige et permet de pratiquer le ski sans aucune remontée, puisque c’est la force du vent qui va nous emmener vers le sommet de la montagne. Et puis c’est un sport de l’acceptation. Il n’y a pas de vent ? Eh bien on n’en fait pas et on pratique un autre sport. Mais s’il y en a, c’est vraiment magique et on exploite tous les versants de la montagne”, s’enthousiasme Sylvain Morel.
Autre possibilité, le ski de randonnée. Un sport complet qui fait travailler, bras, jambes, fessiers, un sport plus technique que physique, selon le co-fondateur de Sportihome. Ou encore le trail sur neige, qui plaît de plus en plus car il permet de se promener en forêt tout en observant la nature. Mais aussi le Fat bike sur neige, que l’on croise de plus en plus, une espèce de gros VTT avec des pneus larges, avec des gros crampons parfois cloutés, qu’il soit électrique ou non.
“Le meilleur moment pour en profiter, c’est lorsque la station est fermée. Idéalement, au coucher de soleil, ce qui permet de se promener avec les lampes sur front ou le vélo, puis les éteindre une fois arrivé sur le plateau pour observer la nuit étoilée. On arrive vite à déraper et à avoir de bonnes sensations de glisse en descente.”
Des alternatives au ski qui méritent d’être connues. “Si on veut les faire découvrir à la grande majorité, il faut en parler.” Ce que fait Sportihome dans un magazine de conseils sportifs, qui partage des recommandations, “qui permettent de faire découvrir ces activités-là, en même temps que les territoires où on peut les pratiquer”.
