“La micro-aventure, c’est une sortie de zone de confort, mais en prenant conscience qu’on n’a pas forcément besoin d’aller à l’autre bout de la planète pour ça, de prendre l’avion ou la voiture, et que ça peut très bien se faire au départ de chez soi”, résume Maëlle Guillet, éco-conseillère en séjours à l’Office de tourisme du Grand Avignon.
“Quand on vit en milieu urbain, on a besoin de se reconnecter à cette part de rêve. C’est une forme de retour à l’essentiel dans le voyage.” Tout devient possible, tout en profitant des choses très simples en limitant son impact, d’être dans la nature, des rencontres que l’on va faire, des bons produits qu’on va pouvoir manger. “Il y a une notion de bon vivant derrière celle de micro-aventure. Mais dans la simplicité.” Un concept que l’Office de tourisme du Grand Avignon a travaillé avec Amélie Deloffre et son association 2 jours pour vivre, qui l’accompagne depuis 2021 sur ces questions.
Des micro-aventures à thème
Outre un patrimoine avignonnais internationalement reconnu, les points d’intérêt sont innombrables dans un rayon de 50 km. “On s’est rendu compte qu’Avignon pouvait être un camp de base pour rayonner vers les espaces naturels de Provence. C’est tout près du mont Ventoux, du Luberon, non loin des Cévennes, de la Camargue.” Des lieux que l’on peut rejoindre autrement qu’en voiture.
Un constat qui a été le point de départ pour structurer cette offre de micro-aventures, des suggestions d’itinéraires en itinérance, sur deux à trois jours, depuis le camp de base, donc Avignon, d’où l’on va partir en randonnée, à vélo, en kayak, voire cumuler ces différentes modalités de transports doux. À cela, vous rajoutez un thème, une quête : dormir avec les grues cendrées en Camargue, aller sur la route des étoiles en direction du Luberon et du plateau d’Albion, explorer les vignes et les collines côté Gard. Des micro-aventures qui peuvent se faire en bivouac ou en hébergement.
Une aventure qui, si elle permet d’évoluer en autonomie, ne se fait pas sans conseils ni assistance. On va pouvoir retrouver en ligne gratuitement tous les outils pour s’auto-organiser : le tracé GPX, qui permet ensuite de lire l’itinéraire depuis notre téléphone ou notre ordinateur, les lieux de ravitaillement sur notre trajet, les hébergements, la réglementation du bivouac, les contacts de professionnels nous offrant pléthore de services.
“C’est une façon d’accompagner vers une offre de tourisme autre, alternative, qui puisse être également désaisonnalisée”, explique Maëlle Guillet. “L’enjeu, c’est de proposer des aventures qui se réalisent à d’autres périodes que l’été, où il y a déjà beaucoup d’affluence, et où il se met à faire de plus en plus chaud, et de plus en plus de risques incendies. Le fait qu’il y ait beaucoup de monde accentue la pression sur les sites naturels, touristiques. Donc, on a vraiment intérêt à tous les niveaux, social, économique, écologique à mieux répartir la fréquentation touristique dans le temps et dans l’espace.”
Maëlle Guillet propose aussi du conseil en séjour personnalisé. On peut prendre rendez-vous en ligne pour être aidé dans la création de notre micro-aventure, selon nos disponibilités, le temps dont nous disposons, notre budget, notre niveau sportif, si nous sommes accompagnés d’enfants ou non, nos envies. Une prestation à mi-chemin entre les conseils prodigués en office de tourisme et la conception de séjours sur mesure en agence de voyage. “Une offre qui, à mon avis, est un peu l’avenir de ce que les Offices de tourisme peuvent proposer comme nouveaux services pour s’adresser à ces clientèles qui viennent beaucoup moins parce qu’elles trouvent l’information par elles-mêmes sur leurs téléphones.” Une façon de rajeunir les visiteurs.
Des micro-aventures qui peuvent s’adresser aussi bien aux voyageurs de passage dans la région qu’aux locaux, qui ont envie de redécouvrir leur territoire toute l’année.