Voyager 1 et 2 ont offert à l’humanité des découvertes inédites. Voyager 2, par exemple, est la seule sonde à avoir survolé Uranus et Neptune. En passant à proximité de Jupiter et Saturne, elles ont révélé des informations précieuses sur leur composition, leurs lunes et leurs anneaux.
Les données récoltées sont d’ailleurs encore étudiées aujourd’hui et ont ouvert la voie à de futures missions d’exploration spatiale. Grâce à elles, des mystères comme la complexité des champs magnétiques de ces planètes ont été partiellement percés.
Sortir du système solaire
Après avoir rempli leur mission principale, les sondes Voyager ne se sont pas arrêtées. En franchissant une frontière unique, elles sont devenues les premières sondes à sortir du système solaire et à pénétrer dans l’espace interstellaire.
Elles ont ainsi permis de mieux comprendre la frontière où le vent solaire, l’énergie émanant du Soleil, s’arrête et rencontre les particules des autres étoiles. Ce franchissement a confirmé des théories scientifiques sur les limites de notre système solaire.
Un voyage qui continue
Aujourd’hui, plus de 45 ans après leur lancement, les sondes Voyager continuent d’envoyer des informations vers la Terre. Elles ont par ailleurs dû réduire leur consommation d’énergie en désactivant certains instruments. Malgré leur âge, les sondes continuent de fonctionner dans des conditions extrêmes.
En 2023, Voyager 1 a rencontré une panne qui a failli mettre fin à sa mission. Elle envoyait en effet des données incohérentes et les ingénieurs craignaient qu’elle soit irrémédiablement endommagée. Mais grâce à la persévérance et à l’ingéniosité des équipes de la NASA, une solution a été trouvée. En analysant minutieusement le problème, elles ont découvert qu’une partie de la mémoire de la sonde ne fonctionnait plus correctement. Ils ont alors envoyé des instructions informatiques pour contourner cette mémoire défectueuse, permettant ainsi à Voyager 1 de reprendre ses transmissions scientifiques.
Le message pour l’univers
Un des aspects les plus fascinants de cette mission est le célèbre “Golden Record”. Ce disque en or embarqué à bord de chaque sonde contient des sons et images de la Terre. Il s’agit ainsi d’une sorte de message pour d’éventuelles civilisations extraterrestres qui pourraient, un jour, tomber sur ces sondes.
Le disque inclut également des salutations dans différentes langues, des sons naturels comme le chant des oiseaux et des photos qui représentent l’humanité et la vie sur Terre.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans cette interview avec Olivier Sanguy de la Cité de l’espace à Toulouse.