Vous souvenez-vous des fois où vous avez égaré le doudou de votre enfant ? De la panique ? Du stress ? La réponse est certainement oui.
Vous comprendrez alors l’importance de l’idée de Delphine Grimaud, enseignante en CP et CE1 à l’école primaire municipale de Courcité, près de Laval (Mayenne), lorsqu’elle a décidé d’organiser cette collecte auprès des élèves et d’envoyer des doudous à celles et ceux qui ont perdu le leur pendant le conflit en Ukraine.
Objet transitionnel
Cela peut paraître anecdotique. Pourtant, pour les enfants, le doudou est une vraie source de réconfort et de tendresse, comme l’explique Michèle Ninio-Moseid. Psychologue clinicienne, elle exerce aujourd’hui en cabinet à Montpellier mais a travaillé longtemps en pédiatrie-psychiatrie à l’Hôpital de Gonesse en région Parisienne.
Pour elle, comme pour la plupart de ses collègues, le doudou est un lien, un objet transitionnel. Ce terme est l’invention du pédiatre et psychanalyste anglais Donald Winnicott. En résumé, un doudou permet à un enfant de gérer au mieux la frustration du manque de sa maman mais cela peut s’élargir au papa ou même à sa maison.
Les 52 élèves de l’école de Delphine Grimaud ont fait preuve d’un enthousiasme débordant à l’idée d’offrir leurs propres doudous à celles et ceux qui n’en ont plus. 160 ont ainsi été récupérés. Parfois usagés, parfois neufs. Des enfants et pas seulement puisque des adultes ont aussi joué le jeu, parfois même au-delà de la Mayenne.