Depuis près de cinq ans, Hélène Boiron, coiffeuse, parcourt les routes du sud de la France avec son salon ambulant pour son association Coiffure du Cœur. À bord de son véhicule, parsemé d’autocollants floraux, il y a tout le nécessaire pour offrir des coupes de cheveux aux personnes sans domicile fixe à Toulon, La Seyne-sur-Mer, Avignon et Tarbes. Chaque année, dans le Var, 800 coupes sont réalisées lors des maraudes le soir.
Aujourd’hui, l’association compte une vingtaine de bénévoles et pourrait se développer à Nîmes et Lyon. Au vu de son ampleur et des besoins, la structure cherche à faire grandir ses troupes. « Il faut au moins savoir manipuler une tondeuse pour faire de super coupes. Je ne regarde pas les diplômes, explique Hélène. S’il y a un bon contact humain, si la personne à de la patience, c’est déjà bien. »
Nouer des liens
Si Coiffure du Cœur existe, c’est à la suite d’un sentiment de frustration de la part de la fondatrice. « Je servais des repas le soir à des publics précaires avec l’association les Amis de Jéricho, mais ça allait trop vite, dit-elle. Les gens venaient puis repartaient, on n’avait pas le temps d’échanger avec eux. Et avec deux copines discutaient des coiffeurs qui offraient des coupes. Je leur ai dit que j’étais partante pour faire ça. » Hélène les a embarqués dans ce projet associatif. « Quand on a essayé et qu’on a vu que ça marchait et qu’il y avait un grand besoin, on n’a jamais arrêté », déclare-t-elle.
Par ailleurs, avec cette association, la coiffeuse veut montrer que son métier « est prédestiné aux services, qu’il est magnifique. C’est un trésor qu’on a entre nos mains, celui de pouvoir rendre les gens beaux. Mais aussi, de façon générale être bénévole, c’est une porte d’entrée pour rencontrer du monde et ça nous apporte de la joie en rendant les gens heureux ».
