L’édition annuelle du Sidaction se déroule le week-end des 24,25,26 mars. Elle vise à mobiliser pendant trois jours pour informer et sensibiliser le public sur la lutte contre le VIH/Sida à travers des campagnes médiatiques, mais aussi différents événements à travers à la France. L’événement est également l’occasion de collecter des fonds auprès des citoyens qui serviront à financer les projets de recherche ainsi que les associations.
Le slogan de cette année est : « On n’a jamais été aussi proche de jouir d’un avenir sans Sida ». « C’est une réalité, déclare Sandrine Fournier, directrice du pôle, financements, recherche et associations au Sidaction. On dispose d’outils de dépistage efficaces, qui permettent d’enrayer la dynamique des contaminations et, aux personnes qui vivent avec le VIH, d’être en bonne santé. Et puis, le dépistage est devenu facile, rapide, accessible et anonyme. Encore faut-il que les personnes aient le réflexe de se faire dépister pour avoir accès au traitement. »
Prévention et dépistage
Se faire dépister reste l’un des messages fort du Sidaction. La représentante de l’association en appel même à la continuité de la mobilisation à différents niveaux – les acteurs de prévention, les Régions, les collectivités locales – afin de coordonner la lutte et faire en sorte que le dépistage soit accéléré et que les campagnes de prévention et d’information se maintiennent.
Elle constate en effet que les jeunes sont de moins en moins bien renseignés sur le VIH et ses modes de transmission. « Les fausses croyances ont la vie dure, déplore-t-elle. Encore un quart des jeunes pense que la pilule du lendemain les protège. Près de 20 % d’entre eux pensent qu’un comprimé de paracétamol empêche l’acquisition du VIH. » C’est aussi pourquoi Sandrine Fournier souhaite rendre effective l’éducation à la sexualité pendant tout le parcours scolaire. « Ça aura un impact sur les réflexes préventifs », assure-t-elle.
Tout le monde est concerné
Par ailleurs, les jeunes ne sont pas le seul public à qui s’adresse ces campagnes de prévention. « En moyenne, 5 000 personnes découvrent chaque année leur séropositivité. Ça concerne 15% moins de 25 ans, mais aussi 23% des personnes de 50 ans et plus, souligne Sandrine. On voit bien que ces personnes se sentent peu concernées par le VIH. En fait, dans cette situation, les jeunes considèrent qu’il s’agit d’une maladie de vieux et les vieux, inversement. »
En tout cas, le Sidaction est là pour rappeler que la lutte contre le VIH/Sida concerne tout le monde. « On va y arriver, mais ce n’est vraiment pas le moment de baisser les bras », conclut Sandrine Fournier.