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ShareFlat, la plateforme qui mise sur le marché de la sous-location

Mathis Devaux et Tom Detchessahar, jeunes diplômés d'une école de commerce, se sont lancés dans ce secteur qu’ils souhaitent mieux encadrer.
Mathis Devaux et Tom Detchessahar sont dans les locaux d'AirZen Radio
© Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio
Journaliste

Au fil des trois années passées dans la même classe, à l’école de commerce Kedge Business School à Bordeaux, une amitié s’est nouée entre Tom Detchessahar et Mathis Devaux. Une amitié qui les mènera à se lancer ensemble dans l’entrepreneuriat et a créé ShareFlat. Cette plateforme met en relation les locataires et les sous-locataires. Le public est ici les étudiants qui partent en stage ou des actifs en mobilité professionnelle qui souhaitent garder leur appartement pour éviter d’engager de nouveaux frais d’agence. Une problématique à laquelle de nombreux étudiants sont confrontés pendant leurs études. « On a pu observer que les sous-locations se font déjà, mais sous le manteau, sur des plateformes comme Facebook. Le problème est que c’est sans encadrement. Les loyers ne sont pas sécurisés. Nous, on veut combler ce vide », analyse Mathis.

La sous-location encadrée

Avant de pouvoir déposer gratuitement une annonce sur ShareFlat, certaines règles doivent être respectées. « Il faut tout d’abord avoir l’accord du propriétaire, précise Tom. On ne peut pas non plus dépasser la durée du bail origine. Et le loyer ne doit pas être supérieur à celui que versé habituellement. » Les deux associés ont aussi fixé leurs propres critères. “Il faut que la durée de la sous-location soit supérieure à un mois pour éviter les dérives spéculatives comme sur d’autres plateformes, souligne Mathis. Par la suite, on a un processus de vérification avant la validation de l’annonce pour vérifier sa véracité.” Afin que tout ce procédé s’inscrive dans le cadre de la loi, les deux amis se sont entourés d’avocat via l’incubateur de leur école.

Une fois qu’un échange a eu lieu entre le locataire et le sous-locataire, ce dernier doit payer un premier mois de loyer. Dans le cas où l’appartement n’est pas conforme à l’annonce, il dispose de 48 heures après son entrée dans le logement pour faire un signalement. Il sera alors remboursé. Dans ce processus, les fondateurs de Share Flat perçoivent une commission correspondant à 8,5% du loyer par chacune des parties. Pour la suite, les jeunes entrepreneurs espèrent pérenniser leur modèle. Ils veulent montrer que la sous-location peut répondre à la problématique du manque de logements étudiants. Mathis et Tom souhaitent notamment pour ce faire travailler avec des institutions, des bailleurs et des propriétaires de logements. « On veut faire en sorte que la sous-location soit bien vue », exprime avec détermination Tom.

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